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Le Hezbollah fustige les propos « hostiles, choquants et injustifiés » de Macron


Le président français Emmanuel Macron (gauche) et le président syrien Ahmad el-Chareh à l’issue de leur conférence de presse conjointe, après leur rencontre au palais de l’Élysée à Paris, le 7 mai 2025. Photo Ludovic Marin/AFP

La position exprimée par le président français Emmanuel Macron sur le Hezbollah au cours de la récente visite du président syrien Ahmad el-Chareh à Paris a poussé le responsable des relations arabes et internationales au sein du Hezbollah, Ammar Moussaoui, à réagir en estimant que cette déclaration « hostile et choquante est injustifiée et ses motivations sont incompréhensibles ».

« Une fois de plus, le président français Emmanuel Macron nous surprend par des positions hostiles et choquantes, sans justification, et incompréhensibles dans leurs dimensions et leurs objectifs, ce qui suscite beaucoup d’inquiétudes et de points d’interrogation », a dénoncé Ammar Moussaoui.

Le président français avait souligné le 7 mai dernier en recevant Ahmad el-Chareh à l’Élysée la nécessité « d’accroître la lutte contre le Hezbollah ». « Une part importante de notre coopération c’est d’accroître, d’intensifier, de systématiser la lutte contre le Hezbollah, de lutter contre l’influence de l’Iran et de tous ses proxies dans la région, et d’aider à la stabilité de la Syrie et à la stabilité du Liban », a-t-il déclaré.

Ammar Moussaoui s’est demandé, dans son communiqué, « quelles sont les parties concernées par cette coopération ? Quelles sont les missions que M. Macron espère accomplir ? ». Et d’ajouter : « Est-il sérieux lorsqu’il parle de souci de garantir la stabilité en Syrie et au Liban ? Ou bien sa position s’inscrit-elle dans le cadre de l’envoi de messages de flatterie et d’apaisement à certains pays de la région ? »

« Est-ce également une tentative de couvrir l’incapacité et le manquement à ses responsabilités incombant à la France en tant que l’un des garants de la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu entre le Liban et l’entité sioniste, alors qu’elle s’est, dans la plupart des cas, contentée d’une position silencieuse et spectatrice face aux violations et crimes sionistes, qui ont dépassé les trois mille infractions depuis le 27 novembre ? », a encore demandé M. Moussaoui. 

Ahmad el-Chareh a pris le pouvoir après la chute en décembre de l’ancien président syrien Bachar el-Assad, un allié du Hezbollah. Depuis, de nombreux troubles ont opposé les nouvelles forces syriennes au Hezbollah à la frontière syro-libanaise, au niveau du Hermel. Ce parti armé et pro-iranien était engagé dans une guerre contre Israël en 2023-2024, qui l’a laissé considérablement affaibli. La France est l’un des pays qui ont parrainé, avec les États-Unis notamment, l’accord de cessez-le-feu qui est entré en vigueur le 27 novembre 2024, mais régulièrement violé par Israël.

La position exprimée par le président français Emmanuel Macron sur le Hezbollah au cours de la récente visite du président syrien Ahmad el-Chareh à Paris a poussé le responsable des relations arabes et internationales au sein du Hezbollah, Ammar Moussaoui, à réagir en estimant que cette déclaration « hostile et choquante est injustifiée et ses motivations sont incompréhensibles ».« Une fois de plus, le président français Emmanuel Macron nous surprend par des positions hostiles et choquantes, sans justification, et incompréhensibles dans leurs dimensions et leurs objectifs, ce qui suscite beaucoup d’inquiétudes et de points d’interrogation », a dénoncé Ammar Moussaoui.Le président français avait souligné le 7 mai dernier en recevant Ahmad el-Chareh à l’Élysée la nécessité «...