Joseph Kosseifi remettant une plaque d’honneur à Hiba Kawas. Photo DR
Le Conservatoire national supérieur de musique du Liban et l’ordre des rédacteurs libanais ont célébré, dans la soirée du 6 mai, la Journée des martyrs de la presse, avec un concert intitulé « Nous chantons pour la liberté » dans l’église évangélique de Kantari, à Beyrouth.
La soirée, empreinte d’émotion, a été animée par l’orchestre des Jeunes pour la musique orientale et le Chœur de la section orientale du Conservatoire, dirigés par le maestro Fadi Yaacoub. Le répertoire a rendu hommage aux piliers de la chanson libanaise et arabe, avec des œuvres des frères Rahbani, de Wadih Safi, Zaki Nassif, Walid Gholmieh, Élie Choueiri, Marcel Khalifé et des frères Fleyfel.
La directrice du Conservatoire Hiba Kawas a rappelé à cette occasion le lien profond entre musique et engagement journalistique : « Depuis 1916, quand la plume est tombée sous la lame et que l’encre s’est élevée au rang du sang, l’histoire du Liban s’écrit non pas avec des épées, mais avec des stylos. Les journalistes ne transmettent pas seulement des faits : ils construisent les consciences. »
À la fin du concert, le président de l’ordre des rédacteurs, Joseph Kosseifi, a déclamé un poème engagé, appelant la « plume à libérer les consciences ». Il a notamment salué la mémoire des journalistes tombés, depuis le martyre des pionniers de 1916 jusqu’aux sacrifices plus récents : « Leur sang a teint la géographie du Liban du rouge de la dignité. »
Dans la matinée, l’ordre des rédacteurs libanais avait célébré la Journée des martyrs de la presse devant la statue des Martyrs dans le centre-ville de Beyrouth, en présence de journalistes et de professionnels des médias.
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