Des passagers marchent sur le quai pour monter à bord d'un train à la gare de Santa Justa à Séville, le 29 avril 2025, au lendemain d'une coupure d'électricité massive affectant toute la péninsule ibérique et le sud de la France. Photo AFP / CRISTINA QUICLER
Presque une semaine après la méga-coupure électrique qui a frappé la péninsule ibérique, la ministre espagnole de la Transition écologique a averti qu'il faudrait « de nombreux jours » avant de connaître son origine, évoquant à demi-mot la possibilité d'un dysfonctionnement initial venant d'installations photovoltaïques. « Nous parlons de beaucoup de jours » encore à attendre pour connaître les causes précises de l'incident, a affirmé dans un entretien publié dimanche dans El Pais Sara Aagesen, évoquant notamment un système électrique (...) très complexe ».
« Toutes les hypothèses sont ouvertes », a assuré la ministre, même celle de la « cyberattaque ». Mais, interrogée à plusieurs reprises sur le rôle qu'auraient pu jouer les énergies renouvelables dans cette panne, la ministre a fini par admettre la possibilité d'une anomalie initiale provenant d'installations photovoltaïques dans le sud-ouest de l'Espagne, comme l'avait déjà évoqué le gestionnaire du réseau électrique espagnol (REE).
« A ce jour, nous ne savons pas quelles installations ont cessé de fonctionner dans le système », a déclaré Sara Aagesen. « Parler de solaire photovoltaïque pourrait être précipité, même si on voit sur la carte les différentes technologies de production de la région. Et qu'il y a beaucoup de solaire photovoltaïque dans le sud-ouest de l'Espagne ». Mais « les énergies renouvelables ne sont pas dangereuses en soi », a insisté la ministre: les « pointer du doigt comme l'origine de l'incident » résulte, selon elle, d' »un diagnostic facile », et est « irresponsable et simpliste ».
Après la coupure, des experts du secteur se sont interrogés sur un éventuel déséquilibre entre production et demande d'électricité, plus difficile à corriger sans technologies adéquates dans un réseau où l'éolien et le solaire pèsent davantage, qui aurait pu contribuer à l'effondrement du système espagnol. La production d'électricité dans le pays a incorporé ce « mix énergétique depuis longtemps », a rappelé la ministre, « écartant » d'emblée la piste de l'entrée « d'une grande quantité d'énergie renouvelable dans le système, puisqu'il y a eu bien d'autres jours avec plus de production solaire en Espagne, et bien moins de demande, et (que) le système a très bien fonctionné ». « Les énergies renouvelables permettent à l'Espagne d'atteindre une indépendance énergétique très importante dans un monde géopolitiquement vulnérable », a assuré la ministre.
Presque une semaine après la méga-coupure électrique qui a frappé la péninsule ibérique, la ministre espagnole de la Transition écologique a averti qu'il faudrait « de nombreux jours » avant de connaître son origine, évoquant à demi-mot la possibilité d'un dysfonctionnement initial venant d'installations photovoltaïques. « Nous parlons de beaucoup de jours » encore à attendre pour connaître les causes précises de l'incident, a affirmé dans un entretien publié dimanche dans El Pais Sara Aagesen, évoquant notamment un système électrique (...) très complexe ».« Toutes les hypothèses sont ouvertes », a assuré la ministre, même celle de la « cyberattaque ». Mais, interrogée à plusieurs reprises sur le rôle qu'auraient pu jouer les énergies renouvelables dans cette panne, la ministre a fini par...