La Première ministre italienne Giorgia Meloni serrant la main du président turc Recep Tayyip Erdogan, le 29 avril 2025 à Rome. ALBERTO PIZZOLI/AFP
La Première ministre italienne Giorgia Meloni et le président turc Recep Tayyip Erdogan ont signé mardi une « déclaration conjointe » par laquelle ils s'engagent à parvenir à 40 milliards d'euros d'échanges commerciaux entre les deux pays.
« Nous avons signé aujourd'hui une déclaration conjointe qui fixe comme objectif nouveau et vraiment ambitieux d'atteindre 40 milliards d'euros dans nos échanges commerciaux à moyen terme », a déclaré Mme Meloni, après la rencontre.
« L'objectif que nous visons avec nos partenaires turcs est de renforcer l'autonomie industrielle européenne et méditerranéenne », a-t-elle ajouté.
L'Italie est le deuxième partenaire commercial de la Turquie en Europe. Le commerce bilatéral s'est élevé à 32,2 milliards de dollars en 2024, selon Rome.
Les deux dirigeants se sont réunis en tête-à-tête avant une rencontre élargie à plusieurs ministres des gouvernements de Rome et Ankara.
Mme Meloni et M. Erdogan ont discuté de la guerre en Ukraine et de la situation au Moyen-Orient avant la rencontre élargie au cours de laquelle une série d'accords a été signée, notamment dans les domaines de l'énergie et de la défense, selon une source gouvernementale italienne.
« L'objectif est de renforcer la coopération et le partenariat stratégique entre les deux nations et d'encourager les relations économiques et commerciales, qui se sont considérablement développées ces dernières années », a indiqué la source.
Cette réunion intervient alors que l'invasion russe de l'Ukraine a poussé l'Union européenne à rechercher des liens plus étroits en matière de sécurité avec la Turquie, alliée de l'Otan et candidate de longue date à l'adhésion à l'UE.
La guerre en Ukraine a aussi propulsé l'industrie de la défense au plus haut, et l'entreprise italienne de défense Leonardo a ainsi convenu avec le fabricant turc de drones Baykar de développer conjointement des drones.
La lutte contre l'immigration illégale, un sujet cher à la Première ministre italienne, qui dirige le parti post-fasciste Fratelli d'Italia (FDI), a été également évoquée.
Ankara a joué ces dernières années un rôle de premier plan dans la lutte contre les arrivées irrégulières en Europe, recevant en retour des milliards de la part de Bruxelles.
Les délégations ont cherché également à renforcer la coopération dans les domaines des transports, des infrastructures, de l'espace et du sport, l'Italie et la Turquie devant accueillir conjointement l'Euro-2032 de football.
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