Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l'attaque qui a tué mardi trois policiers au Baloutchistan, province du sud-ouest du Pakistan où la violence a récemment explosé.

Dans un communiqué, le groupe jihadiste, dont la branche régionale EI-Khorassan revendique régulièrement des attaques au Pakistan et en Afghanistan et a perpétré des carnages à Moscou ou en Iran, assure que ses « soldats » ont posé la bombe meurtrière. Les autorités locales avaient indiqué mardi à l'AFP qu'un bus transportant une quarantaine de policiers avait été visé par un engin explosif en bord de route à environ 40 kilomètres au sud de la capitale provinciale Quetta. Elles ont indiqué que trois policiers avaient été tués et 19 autres blessés.

Depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan à l'été 2021, les violences ont augmenté dans l'ouest frontalier du Pakistan. Islamabad accuse Kaboul de ne pas déloger les rebelles qui utilisent son sol pour attaquer le Pakistan, ce que l'Afghanistan dément.

L'année 2024 a été la plus meurtrière en près d'une décennie au Pakistan, avec plus de 1.600 morts, pour près de la moitié des soldats et policiers, selon le Centre pour la recherche et les études sur la sécurité d'Islamabad. Dans le Balouchistan, aux confins de l'Afghanistan et de l'Iran, des séparatistes baloutches s'attaquent aussi aux représentants de l'Etat et à des Pakistanais venus d'autres provinces. Récemment, la région a été le théâtre d'une spectaculaire prise d'otages dans un train.

Au total, depuis le 1er janvier, selon un décompte de l'AFP, près de 210 personnes, en majorité des membres des forces de sécurité, ont été tuées dans des violences menées par des groupes armés en lutte contre l'Etat, au Baloutchistan comme dans la province voisine du Khyber-Pakhtunkhwa.