Oui, je dis bien « mon », parce que je m’imaginais être unique à vos yeux, tout comme chacun de vos patients le ressentait, tant vous étiez dans l’empathie et la compassion face à nos maux, qu’ils aient été physiques ou mentaux.
Il suffisait d’entendre votre voix au téléphone pour déjà nous porter mieux. Le mot « habibti » résumait toute votre attention et votre écoute. Vous étiez toujours en retard à vos rendez-vous à domicile. Certes, non pas par négligence, mais parce que vous donniez à tous vos patients le temps qu’il leur fallait. Parmi eux, le concierge de l’immeuble, qui avait droit à une consultation que vous lui accordiez généreusement. Votre détachement matériel a ainsi toujours été une véritable leçon de vie.
Je pourrais écrire des pages pour parler de votre approche, à la fois humaine et médicale. Vos conseils apaisants nous insufflaient la force d’aller de l’avant. Y a-t-il assez de mots pour vous dire notre reconnaissance ? Sans doute pas. Votre souvenir, doublé de vos valeurs profondément humaines, restera à jamais ancré en nous. C’est notre engagement envers vous, et nous l’espérons, celui des futures générations de médecins qui vous ont vu à l’œuvre.
Que votre belle âme repose en paix cher Dr Aboussouan. Continuez à veiller sur nous de là où vous vous trouvez. Merci pour ce que vous avez été sur cette terre.
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