Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, lors d'une conférence de presse à Castres, dans le sud-ouest de la France, le 12 avril 2025. Photo AFP / ED JONES
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé lundi à Rabat la création d'un groupe de travail franco-marocain chargé d'aider à identifier la nationalité des migrants en situation irrégulière en France, en vue de faciliter leur réadmission dans leur pays d'origine.
La visite de M. Retailleau s'inscrit dans un contexte de rapprochement franco-marocain après la reconnaissance par Paris, à l'été 2024, de la souveraineté marocaine sur le territoire disputé du Sahara occidental.
Une reconnaissance qui a au contraire provoqué des tensions avec l'Algérie, avec qui les relations ne cessent de se détériorer.
M. Retailleau a dit s' »interdire toute réaction » sur la crise avec l'Algérie tant qu'il se trouve au Maroc. Quelques heures avant sa rencontre avec son homologue marocain Abdelouafi Laftit, Alger a demandé à 12 fonctionnaires français de quitter son territoire, selon la diplomatie française.
A Rabat, M. Retailleau a fait état d'un accord visant à « améliorer la coopération pour les réadmissions », notamment à travers la mise en place prochaine d'un « groupe mixte » chargé « d'instruire la nationalité marocaine ou non » d'un certain nombre de migrants en situation irrégulière.
« Je pense qu'avoir des équipes mixtes françaises et marocaines pour mener ce travail d'identification changera énormément les choses », a-t-il ajouté.
Le ministère marocain de l'Intérieur a de son côté réaffirmé, dans un communiqué, « l'engagement total de la partie marocaine à oeuvrer pour l'élaboration d'un référentiel commun », ajoutant qu'une feuille de route de coopération bilatérale avait été adoptée pour porter les « ambitions communes » des deux pays.
La reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental a mis fin à plusieurs années de tensions, notamment liées à la question migratoire.
La France avait divisé par deux le nombre de visas accordés aux Marocains en 2021-2022 pour pousser le royaume à reprendre plus de ses ressortissants expulsés par les autorités françaises, entraînant de fortes crispations diplomatiques.
Le déplacement de M. Retailleau fait suite à la rencontre entre les deux ministres lors de la visite d'Emmanuel Macron au Maroc en octobre dernier, durant laquelle le président français avait annoncé un « partenariat renforcé » entre la France et le Maroc pour lutter contre l'immigration clandestine et les différents trafics.
Au coeur des discussions d'octobre figuraient les réadmissions de ressortissants marocains en situation irrégulière, que la France souhaite expulser, mais dont le renvoi reste souvent bloqué en raison de l'absence de laissez-passer consulaires délivrés par Rabat.
Le Sahara occidental, une ex-colonie espagnole considérée comme un territoire non autonome par l'ONU, oppose depuis un demi-siècle le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par l'Algérie.
Le ministre français de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé lundi à Rabat la création d'un groupe de travail franco-marocain chargé d'aider à identifier la nationalité des migrants en situation irrégulière en France, en vue de faciliter leur réadmission dans leur pays d'origine.La visite de M. Retailleau s'inscrit dans un contexte de rapprochement franco-marocain après la reconnaissance par Paris, à l'été 2024, de la souveraineté marocaine sur le territoire disputé du Sahara occidental.Une reconnaissance qui a au contraire provoqué des tensions avec l'Algérie, avec qui les relations ne cessent de se détériorer.M. Retailleau a dit s' »interdire toute réaction » sur la crise avec l'Algérie tant qu'il se trouve au Maroc. Quelques heures avant sa rencontre avec son homologue marocain Abdelouafi...
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