Israël accuse le Hezbollah de reconstruire un site militaire à Choueifat, le parti dénonce des « mensonges » | En direct

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Appels d'un numéro inconnu 

Selon les informations de notre correspondant au Liban-Sud, au moins trois familles de Yater ont reçu des appels d'un numéro inconnu leur demandant d'évacuer leur maison, qui serait prise pour cible. “C’est la première fois que nous recevons un appel de ce genre depuis la fin de la guerre, et j'espère qu'il ne s'agissait pas d'une menace réelle”, avait indiqué le président du conseil municipal de Yater à notre correspondant, quelques instants avant la frappe israélienne.

Frappe israélienne dans le caza de Bint Jbeil

Un hélicoptère israélien a lancé deux missiles, visant des habitations dans la localité de Yater (caza de Bint Jbeil), rapporte notre correspondant au Liban-Sud. 

L'armée israélienne s'empare de « vastes secteurs » de Gaza

Le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a affirmé que l'armée s'emparait de « vastes secteurs » de la bande de Gaza en les intégrant à des zones tampons vidées de leurs habitants, dans le but de contraindre le Hamas à libérer ses otages.

« De vastes secteurs sont saisis et intégrés aux zones de sécurité israéliennes, réduisant Gaza et l'isolant davantage », a affirmé M. Katz lors d'une visite sur l'axe de Morag, récemment créé par Israël pour séparer les villes de Khan Younès et de Rafah, dans le sud du territoire.

Israel Katz a également affirmé que la population de Gaza « évacuait déjà les zones de combat » et a lancé un appel aux Gazaouis pour qu'ils renversent le Hamas et rendent les otages.

« C'est le seul moyen de mettre fin à la guerre », a-t-il déclaré, menaçant de « combats encore plus intenses dans toute la bande de Gaza tant que les otages ne seront pas libérés et que le Hamas ne sera pas vaincu ».

Netanyahu rencontre à Jérusalem le nouveau chef de la CIA

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a rencontré à Jérusalem le chef de la CIA John Ratcliffe, a annoncé son bureau dans un communiqué.

"Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a rencontré mercredi soir le chef de la CIA John Ratcliffe en présence du chef du Mossad", David Barnea, affirme le texte, quelques jours avant des discussions prévues entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire iranien et au moment où se poursuivent les efforts pour rétablir le cessez-le-feu dans la bande de Gaza.

⚡La France pourrait reconnaître l'Etat palestinien "en juin", affirme le président Emmanuel Macron.

Photo fournie par notre correspondant Mountasser Abdallah.

L'armée libanaise à Choueifate

Selon nos informations, l'armée libanaise s'est rendue à Choueifate il y a environ vingt minutes, sur un site que l'armée israélienne a identifié comme étant un "site militaire du Hezbollah". Contacté par L'Orient-Le Jour, le porte-parole de l'armée libanaise n'a pas répondu à nos demandes de commentaire.

"L'un des pires actes odieux de génocide"

Le Hamas a condamné la frappe israélienne sur le quartier de Choujaïya comme "l'un des pires actes odieux de génocide", rapporte l'AFP.

"L'armée d'occupation terroriste sioniste a commis un massacre en bombardant une zone résidentielle densément peuplée de civils et de déplacés", a-t-il affirmé dans un communiqué.

"Ces massacres incessants contre notre peuple sans défense --avec le soutien total de l'administration américaine, complice de cette agression-- sont une tâche sur la conscience de la communauté internationale", a-t-il ajouté.

Le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne, basé à Ramallah en Cisjordanie occupée, a lui condamné un "massacre odieux", s'inscrivant dans "une tentative officielle d'Israël de tuer systématiquement notre peuple en masse et de détruire les fondements mêmes de son existence dans la bande de Gaza pour le forcer à émigrer".

Le bilan de la frappe israélienne à Choujaïya passe à 23 morts 

Le bilan de la frappe israélienne sur le quartier de Choujaïya à Gaza-ville est à présent de 23 morts palestiniens, selon la Défense civile locale.

"Plusieurs missiles" ont ciblé un immeuble de quatre étages et la zone alentour où se trouvaient des tentes de déplacés, a raconté Ayoub Salim, 26 ans, un habitant de Choujaïya.

"Des éclats ont volé dans toutes les directions (...) On entendait les cris des gens paniqués", a-t-il ajouté, décrivant "une scène terrifiante" et faisant état de corps déchiquetés et d'autres ensevelis sous les décombres. 

Le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, a recensé "23 martyrs dont huit enfants et huit femmes" et plus de 60 blessés dans le bombardement israélien.

Les secouristes, accourus sur place, ont "extrait les corps de femmes et d'enfants. Il y a encore des personnes ensevelies sous les décombres", a indiqué l'un d'eux, Ibrahim Abou al-Rish, à l'AFP.

"Le bâtiment abritait de nombreuses personnes qui se croyaient en sécurité. Il a explosé au-dessus de leurs têtes", a-t-il dit. Plusieurs enfants jouaient à l'intérieur au moment de la frappe "qui a ciblé l'habitation et détruit toute la zone", selon lui.

Un drone israélien cible son propre appareil tombé au Liban

Selon les informations de notre correspondant au Liban-Sud, un drone israélien a mené une frappe contre l'un de ses propres drones qui était tombé à Ramiyé. Plus tôt, l'armée israélienne avait annoncé qu'un de ses drones était tombé sur le territoire libanais. En procédant ainsi, l'armée israélienne cherche probablement à éviter que le drone soit récupéré par le Liban et que des informations sensibles ne puissent en être extraites.

Frappe israélienne à Ramiyé

Un drone israélien a mené une frappe à proximité de l'école publique à Ramiyé, dans le caza de Bint Jbeil, rapporte notre correspondant au Liban-Sud. La journée avait été calme jusque-là.

Un drone israélien chute en territoire libanais

Le porte-parole de l'armée israélienne annonce qu'un drone est tombé plus tôt aujourd'hui "sur le territoire libanais en raison d'une défaillance technique". "Il n'y a pas de crainte concernant un incident de sécurité ni de fuite d'informations", ajoute-t-il, précisant que l'incident est en cours d'enquête. Le porte-parole ne précise pas où le drone est tombé.

Nouvelles sanctions américaines contre l'Iran

Les Etats-Unis ont imposé de nouvelles sanctions contre l'Iran pour son programme nucléaire, à quelques jours d'une rencontre inédite entre Américains et Iraniens samedi à Oman, rapporte l'AFP.

Ces sanctions visent cinq entités et une personne basés en Iran pour "leur soutien à des entités qui gèrent ou supervisent le programme nucléaire iranien", selon un communiqué du département du Trésor américain.

"La quête irresponsable d'armes nucléaires par le régime iranien reste une grave menace pour les Etats-Unis, la stabilité régionale et la sécurité mondiale", a déclaré le secrétaire au Trésor, Scott Bessent, cité dans le communiqué.

Les houthis font état d'un bilan de 10 morts dans des frappes à Hodeida

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, ont affirmé que 10 personnes avaient été tuées dans des frappes attribuées aux Etats-Unis, menées dans la nuit dans la province côtière de Hodeida, dans l'ouest du pays.

"Le bilan du massacre commis par l'ennemi américain dans le quartier habité du district d'Al-Hawk est monté à 10 morts", a affirmé la télévision des rebelles, Al-Massirah.

La chaîne avait fait état mardi soir d'une frappe américaine sur une zone habitée du district d'Al-Hawk à Hodeida.

Le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anis al-Asbahi, avait donné un premier bilan de quatre morts et 13 blessés, puis affirmé tôt mercredi que quatre enfants et deux femmes avaient été tuées.

Des images diffusées par Al-Massirah mardi soir montraient des gens courant dans tous les sens, d'autres en train d'extraire des blessés des décombres et de les transporter vers des ambulances, au milieu de grandes destructions.

Un correspondant de l'AFP à proximité avait rapporté avoir entendu trois fortes explosions successives.

Le Hezbollah dément les accusations israéliennes de reconstruction d'un site militaire à Choueifat

Contacté par L'Orient-Le Jour au sujet des accusations israéliennes selon lesquelles le Hezbollah serait “en train de reconstruire un site militaire” à Choueifat, le porte-parole du parti chiite a dénoncé des “mensonges”. “Ce lieu a déjà été frappé et il y a des tracteurs qui sont en train de déblayer”, a-t-il déclaré. “Les photos sont claires et montrent des tracteurs et rien d’autre.” Il accuse dans ce cadre l’armée israélienne de “jouer avec les nerfs des gens”.

Israël accuse le Hezbollah de reconstruire un site militaire dans la banlieue sud de Beyrouth

Le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a diffusé des images satellites montrant, selon lui, "comment le Hezbollah tente de reconstruire un site de production dans la banlieue sud tout en dissimulant son activité aux mécanismes de surveillance et en mentant aux Libanais".

"Lors d'une inspection surprise, les engins de chantier ont disparu, puis ont repris leur activité une fois l’inspection terminée, en violation de l'accord de cessez-le-feu", accuse-t-il.

Le porte-parole affirme que "le Hezbollah tente, depuis plusieurs mois, de reconstruire un site souterrain de production d’armements au cœur du quartier de Choueifat, dans la banlieue sud de Beyrouth, près d’une école et sous des immeubles résidentiels, après que le site a été visé en novembre 2024".

Ces informations auraient été transmises au mécanisme de surveillance début janvier, ce qui aurait conduit à une inspection surprise. "Mais les images aériennes ont révélé que le Hezbollah, ayant été informé à l’avance de la date de l’inspection, avait retiré les engins de chantier du site le jour même, avant de les y ramener une fois l’inspection terminée", ajoute-t-il.

Israël

Le cabinet de sécurité israélien devrait se réunir mercredi soir, mais sans responsables de la défense, qui n'ont pas été convoqués à la réunion, selon une source au fait du dossier contactée par le Haaretz

La réunion avait initialement été programmée lundi.

Gaza

L'armée israélienne a affirmé avoir ciblé mercredi un commandant du mouvement islamiste palestinien Hamas dans une frappe à Gaza-ville qui, selon la défense civile locale, a touché un immeuble résidentiel tuant au moins 22 personnes.

Gaza

Une frappe aérienne israélienne mercredi plus tôt a tué 22 Palestiniens et blessé une cinquantaine d'autres dans une maison du quartier de Choujaïya à Gaza, a indiqué l'organisation de défense civile de Gaza, rapporte le Haaretz.

Les secouristes ont précisé que des dizaines d'autres personnes ont été blessées dans l'attaque, qui a visé un immeuble résidentiel de plusieurs étages dans la banlieue est de Gaza City. Aucune déclaration immédiate n'a été faite par l'armée israélienne.

Yémen

Les houthis du Yémen ont abattu un drone américain dans l’espace aérien de la province d’Al-Jawf, marquant la troisième fois en dix jours, a annoncé le groupe mercredi.

Dans un communiqué, le porte-parole militaire du mouvement, Yahya Saree, a déclaré qu’un missile de fabrication locale avait abattu un drone américain MQ-9 qui menait des "missions hostiles" dans le ciel de la province d’Al-Jawf, précisant qu’il s’agit du 18e drone abattu depuis le début de leur soutien à Gaza.

Israël ferme six écoles de l'Unrwa à Jérusalem-Est

Israël a forcé la fermeture de six écoles gérées par l'Office de secours des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a annoncé l'agence. Selon un communiqué de l'UNRWA, la police israélienne a pénétré de force dans les écoles des quartiers de Chouafat, Silwan, Sur Baher et Wadi el-Joz, à Jérusalem-Est, hier mardi, tandis que des fonctionnaires du ministère israélien de l'éducation ont donné l'ordre de fermer ces établissements dans les 30 jours.

En réaction à la décision d'Israël, le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a déclaré dans un communiqué que « quelque 800 garçons et filles sont directement touchés par ces ordres de fermeture et risquent de ne pas pouvoir terminer leur année scolaire ».

Israël a accusé les employés de l'UNRWA d'avoir participé aux attaques menées par le Hamas contre le sud d'Israël le 7 octobre 2023, une allégation que l'ONU a démentie.

Des pompiers éteignant une voiture en feu sur le site d’une frappe israélienne dans la banlieue sud de Beyrouth, le 28 mars 2025. Photo AFP

Pour aller plus loin...

Avec la poursuite des frappes israéliennes au Liban-Sud et plus récemment à Beyrouth, les Libanais ont toujours le sentiment que la guerre persiste, même si avec une moindre intensité. Parmi les interrogations qui reviennent en boucle, celle de savoir à quoi a servi le cessez-le-feu conclu le 27 novembre dernier et quelle a été à ce jour l’utilité du « comité de surveillance international » censé veiller au respect de l’accord et garantir le démantèlement des armes du Hezbollah au sud du Litani.

Jeanine Jalkh fait le point ici sur le mécanisme mis en place par ce comité et ses avancées.

Le Hezbollah prêt à discuter de son désarmement si Israël se retire du Liban-Sud

Alors que les appels au désarmement du Hezbollah se multiplient, un haut responsable du parti chiite a affirmé à l'agence Reuters que le parti pro-iranien était prêt à discuter de son armement avec le président libanais si Israël se retirait du Liban-Sud et cessait ses frappes.

Les discussions sur le désarmement se sont intensifiées depuis que l'équilibre des forces a été bouleversé par la guerre qui a opposé le parti à Israël, entre le 8 octobre 2023 et le 27 novembre 2024, et l'éviction de l'allié syrien du Hezbollah, le président Bachar el-Assad. Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit de 2024, au cours duquel ses principaux dirigeants et des milliers de ses combattants ont été tués et une grande partie de son arsenal de roquettes a été détruite.

➡️ Retrouvez ici plus de détails sur ces déclarations d'un responsable du Hezbollah. 

Survols israéliens du Liban-Sud

Alors que la situation semble relativement calme au Liban-Sud et dans la Békaa, après deux journées de lundi et mardi marquées par des frappes et tirs israéliens ayant fait quatre morts et plusieurs blessés, des drones israéliens continuent de survoler le Sud, selon les informations de notre correspondant Mountasser Abdallah. Depuis hier soir, les régions de Bint Jbeil, Saïda et ses environs et Zahrani ont notamment été survolées par ces appareils. 

Israël dément les accusations de l'ONU

« Il n'y a pas de pénurie d'aide humanitaire dans la bande de Gaza », a répondu sur X Oren Marmorstein, porte-parole du ministère des Affaires étrangères israélien. « Plus de 25.000 camions d'aide » sont entrés à Gaza pendant le cessez-le-feu et « le Hamas a utilisé cette aide pour reconstruire sa machine de guerre », a-t-il ajouté, accusant Antonio Guterres de « répandre des calomnies contre Israël ».

Guterres fustige la suspension des flux d'aides en direction de la bande de Gaza

La bande de Gaza, où aucune aide n'entre plus en raison du blocage par Israël, est désormais un « champ de mort », a fustigé hier soir le secrétaire général de l'ONU, une accusation rejetée le gouvernement israélien qui a assuré qu'il n'y a « pas de pénurie » d'aide.

« Depuis plus d'un mois, pas la moindre goutte d'aide n'est entrée dans Gaza. Pas de nourriture, pas de carburant, pas de médicaments, pas de biens commerciaux. Alors que l'aide se tarit, les vannes de l'horreur se sont rouvertes », a déclaré Antonio Guterres à la presse en s'en prenant directement à Israël. « Gaza est un champ de mort et les civils sont piégés dans une boucle sans fin de mort ».

Bonjour et bienvenue sur notre couverture en direct de la situation au Moyen-Orient, en particulier au Liban, dont le Sud reste bombardé quotidiennement par l'armée israélienne. Nous couvrirons également la situation à Gaza, où Israël intensifie son offensive aérienne et terrestre, ainsi qu’en Israël, en Cisjordanie occupée, au Yémen et en Syrie.