
La centrale électrique de Zouk dans le Kesrouan le 21 mars 2025. Photo d'illustration Philippe Hage Boutros/L'Orient-Le Jour
Le prix du kilowattheure (kWh) produit et vendu par des générateurs électriques privés ou de quartier pour les factures émises en mars 2025 a légèrement baissé, selon la dernière grille tarifaire publiée vendredi par le ministère de l’Énergie et de l’Eau, mettant fin à trois mois de hausses consécutives.
Pour calculer sa facture, chaque abonné doit multiplier le prix fixé par le nombre de kWh correspondant à sa consommation, relevé sur un compteur individuel que l’exploitant est supposé lui avoir installé.
Le prix du kWh est toujours majoré de 10 % pour les exploitants des régions montagneuses (plus de 700 mètres d’altitude) et/ou rurales, ce qui le porte à 32 972 livres libanaises (près de 0,37 dollar).
Le prix moyen du mazout pris en compte pour calculer ce tarif est de 1 338 852 LL les 20 litres (-6,7 % par rapport à février).
Les autres composantes de la tarification, qui intègrent une marge de 10 %, restent inchangées. Au niveau des frais fixes, pour une intensité maximale de 5 ampères (A), le forfait mensuel est toujours de 385 000 LL (4,29 dollars), tandis que celui d’une intensité de 10 A est à 685 000 LL (7,64 dollars). Le ministère impose également une majoration de 300 000 LL (3,34 dollars) pour chaque tranche supplémentaire de 5 A à partir de 10 A.
Pour les installations branchées sur un compteur triphasé (comme les ascenseurs), un forfait additionnel est calculé sur la base d’une capacité de référence. Ainsi, pour un ascenseur alimenté par trois phases pouvant supporter 15 A chacune, le propriétaire du générateur ne devrait facturer que 985 000 LL (10,98 dollars) et non 2 785 000 LL (31,05 dollars).
Les générateurs privés sont tolérés depuis des décennies, période durant laquelle ils se sont imposés comme un palliatif au déficit structurel de production d’Électricité du Liban (EDL).
L’obligation pour les propriétaires de générateurs d’installer un compteur individuel chez chacun de leurs abonnés est entrée en vigueur en 2017. Pour autant, tous les exploitants ne se sont pas conformés à cette décision et continuent de facturer des forfaits à leurs abonnés, indépendamment du nombre d’heures de fourniture de courant ou de leur consommation. D’autres exigent que les factures soient payées en dollars.