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Dernières Infos - Politique au Liban

Kabalan : La confiance doit être accordée aux institutions, pas à ceux qui les dirigent

Kabalan : La confiance doit être accordée aux institutions, pas à ceux qui les dirigent

Le mufti jaafarite Ahmad Kabalan. Photo ANI

Le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, l'une des figures de référence de la communauté chiite au Liban et considéré comme proche du tandem Amal-Hezbollah, a appelé mercredi à améliorer la confiance « dans les institutions » et non dans les responsables choisis pour les diriger. Le cheikh Kabalan a lancé cet appel dans un communiqué, à la veille d'un Conseil des ministres consacré à des nominations et notamment à celle du gouverneur de la Banque du Liban. 

« Ce que nous recherchons, c’est la confiance dans les institutions et non dans les individus », a écrit le dignitaire. Il a estimé que le gouvernement est appelé à « prendre des mesures importantes », citant parmi les priorités du cabinet « l'emploi, l'économie, la sécurité » et les « questions relatives aux dépôts bancaires ». 

Le poste de gouverneur de la BDL, traditionnellement occupé par un chrétien maronite, est vacant depuis le départ à la retraite de l’ancien gouverneur Riad Salamé, aujourd’hui en détention dans le cadre de poursuites engagées contre lui. Wassim Mansouri occupe cette fonction par intérim depuis 2023. Cette charge est particulièrement sensible dans un pays qui a connu l’une des pires crises économiques et financières dans le monde. Les rumeurs vont bon train concernant des pressions internationales, notamment de la part des États-Unis, dans le choix de la personnalité qui sera désignée.

Ahmad Kabalan a encore souligné que « l'efficacité de l'État repose sur celle de ses services publics » et que ceux-ci se doivent être « neutres ». « Il n’y a pas d’État sans administration, pas d’administration sans contrôle et justice, et ni administration ni État sans législation efficace », a-t-il insisté. Dans ce cadre, « la lutte contre la corruption dans l’administration et le corps judiciaire est une mission nationale majeure ». Il a encore appelé à « prendre en compte la situation régionale, car le Liban se trouve au cœur d’une zone exposée à d'énormes menaces existentielles » et affirmé que « les intrigues politiques ne servent à rien »,  invitant toutes les parties à la « coopération nationale ».

Le choix du prochain gouverneur de la BDL est marqué depuis plusieurs semaines par des campagnes plus ou moins affichées de lobbying voire de dénigrement de la part de certains candidats et de leurs entourages respectifs, et elle pourrait, pour la première fois depuis l’entrée en fonction du tandem exécutif, faire apparaître une ligne de fracture potentielle entre le président Joseph Aoun et le Premier ministre, Nawaf Salam. La présidence semble en effet favoriser une candidature du gestionnaire de fonds Karim Souhaid, dont le profil suscite une certaine méfiance du côté de la présidence du Conseil des ministres. 


Le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, l'une des figures de référence de la communauté chiite au Liban et considéré comme proche du tandem Amal-Hezbollah, a appelé mercredi à améliorer la confiance « dans les institutions » et non dans les responsables choisis pour les diriger. Le cheikh Kabalan a lancé cet appel dans un communiqué, à la veille d'un Conseil des ministres consacré à des nominations et notamment à celle du gouverneur de la Banque du Liban. « Ce que nous recherchons, c’est la confiance dans les institutions et non dans les individus », a écrit le dignitaire. Il a estimé que le gouvernement est appelé à « prendre des mesures importantes », citant parmi les priorités du cabinet « l'emploi, l'économie, la sécurité » et les « questions relatives aux dépôts...