Il est près de midi ce 20 mars à Qasr, village du Hermel frôlant la frontière avec la Syrie, quand l’air orageux est percé par des tirs. Dans un salon cossu où le portrait de son aïeul côtoie celui de l’ancien leader du Hezbollah Hassan Nasrallah derrière des fusils désuets, Nizar Jaafar ne s’émeut pas : « Ce doit être des tirs en l’air pendant l’enterrement du fils de Hajj Hassan », assure l’instituteur. Le 16 mars, trois soldats syriens ont été tués dans le Hermel, prélude à de nouveaux affrontements transfrontaliers entre les clans de la région et les nouvelles forces syriennes, plus d’un mois après des combats similaires. Dès le 17 mars, l’armée libanaise est intervenue à l’artillerie lourde et un cessez-le-feu est entré en vigueur le soir même, ramenant un calme précaire. Hajj Hassan, le maire de Hoch el-Sayyed Ali, village situé de...