
De la fumée noire émanant de la ville de Tripoli le dimanche 9 mars 2025. Photo fournie par notre correspondant Michel Hallak.
Des propriétaires de chiffonneries à Tripoli ont coupé mercredi l'autoroute reliant la capitale du Liban-Nord au secteur de Beddaoui ainsi que plusieurs routes adjacentes, pour protester contre une décision du mohafez du Liban-Nord, Ramzi Nohra, de fermer ces lieux, où des pneus sont brûlés de manière récurrente. Cette pratique, qui permet de récupérer des fils de cuivre présents dans les pneus pour les revendre, constitue un véritable fléau écologique pour la ville et a déjà été dénoncée à plusieurs reprises.
La manifestation a créé d'énormes embouteillages à Tripoli. La décision du mohafez se base sur les plaintes des habitants ainsi que les risques pour la santé et l'environnement.
La semaine dernière, au moins trois cas de feux sauvages de grande ampleur allumés au sein même de la capitale du Liban-Nord ont été rapportés. Les chiffonniers incinèrent, dans des décharges sauvages situées en zone urbaine, un mélange de pneus, de câbles électriques, de ferraille ou de déchets plastiques et métalliques, pour en extraire du cuivre ou du fer, avant de les revendre pour quelques poignées de dollars.
À chaque feu, des odeurs nauséabondes se propagent dans toute la ville, rendant l’air irrespirable pendant plusieurs heures, voire plus dans les quartiers voisins des lieux d’incinération.