La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock a exprimé mardi sa « grande inquiétude après la fin de la trêve à Gaza provoquée par les frappes israéliennes » et annoncé qu'elle se rendrait mercredi au Liban. Elle s'était déjà rendue dans ce pays fin octobre 2024, alors que la guerre entre le Hezbollah et Israël s'intensifiait depuis un an.

S'exprimant mardi, la ministre a appelé « tout le monde à respecter le droit international humanitaire ». « Les images de tentes en feu dans les camps de réfugiés sont bouleversantes. Les enfants qui fuient, les personnes déplacées à l'intérieur du pays ne doivent jamais être un moyen de pression pour les négociations », a-t-elle déclaré au cours d'une conférence de presse à Berlin.

« J'en appelle en particulier aux États-Unis pour qu'ils fassent valoir leur influence régionale, car la sécurité de l'ensemble du Proche et du Moyen-Orient est également concernée, ce qui fera l'objet de mes discussions au Liban, où je me rendrai demain matin », a ajouté la ministre allemande.

Ces nouvelles frappes israéliennes à Gaza, de loin les plus violentes depuis le début de la trêve en janvier, ont fait plus de 400 morts, selon le mouvement islamiste palestinien Hamas. L’État hébreu a affirmé mardi n'avoir d'autre choix que de reprendre ses opérations militaires pour ramener les otages retenus à Gaza, tandis que le Hamas l'a accusé de vouloir lui imposer un « accord de reddition » et de « torpiller » la trêve entrée en vigueur le 19 janvier.

Durant la première phase de cette trêve, qui a expiré le 1er mars, le Hamas a restitué 33 otages parmi lesquels huit corps. Israël a libéré environ 1 800 détenus palestiniens, mais les négociations sont depuis au point mort.