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Dernières Infos - États-Unis

Le gel des médias publics américains à l'étranger menace « la sécurité » de leurs journalistes, selon RSF


Le président américain Donald Trump s'adresse aux membres des médias lors de sa visite au Centre John F. Kennedy pour les arts du spectacle à Washington, D.C., aux États-Unis, le 17 mars 2025. Photo Reuters/ Jim Watson.

Le gel par l'administration Trump de l'agence publique américaine qui chapeaute plusieurs médias internationaux menace « la sécurité » de leurs journalistes à travers le monde, dont neuf sont actuellement emprisonnés, s'est alarmée l'association Reporters sans frontières (RSF) lundi.

« L'administration Trump envoie un signal désastreux : les régimes autoritaires comme Pékin et Moscou ont désormais les mains libres pour imposer leur propagande sans entrave », a estimé le directeur général de l'ONG de défense de la presse, Thibaut Bruttin, dans un communiqué.

Le président américain Donald Trump a pris le 14 mars un décret qui range l'agence gouvernementale USAGM parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale ». Cette agence chapeaute les radios Voice of America (VOA), Radio Free Asia, Radio Free Europe/Radio Liberty et d'autres médias financés par des fonds américains.

Basés aux Etats-Unis pour certains et à l'étranger pour d'autres, ces médias sont considérés comme des « voix de l'Amérique » dans des pays où l'accès à une information indépendante est jugé plus difficile (Europe orientale, Moyen-Orient, Asie...). Samedi, au lendemain de ce décret, l'administration Trump a mis en congé le personnel de ces médias.

« À ce jour, neuf journalistes de l'USAGM sont incarcérés dans le monde : quatre au Vietnam, deux en Russie, un au Bélarus, un en Azerbaïdjan et un en Birmanie », a indiqué RSF. L'ONG « appelle à une mobilisation immédiate de la communauté internationale pour obtenir leur libération et garantir la sécurité de l'ensemble des journalistes de l'USAGM opérant à travers le monde ».

Par ailleurs, France Médias Monde et Deutsche Welle, les médias publics français et allemand à vocation internationale, ont exprimé "leur inquiétude" après le gel de l'activité des médias chapeautés par l'USAGM. « C'est un rempart contre la désinformation et les manipulations qui risque de disparaître », dans des pays où les gens « n'ont pas ou peu accès à une information équilibrée et vérifiée », ont estimé les deux groupes dans une déclaration commune.

« Cette décision constitue une atteinte inquiétante à la liberté de la presse, venant d'un grand pays qui a toujours défendu (...) le journalisme professionnel et la liberté d'expression », poursuivent France Médias Monde et Deutsche Welle, en dénonçant une « méthode brutale ».

France Médias Monde (qui chapeaute la chaîne télé France 24 et la radio RFI), Deutsche Welle et l'USAGM comptent parmi les membres du DG8, structure qui réunit les médias publics internationaux de huit pays. Les autres sont l'Australie (ABC International), le Canada (CBC/Radio-Canada), le Japon (NHK World-Japan), la Suisse (SRG SSR) et le Royaume-Uni (BBC World Service).

France Médias Monde et Deutsche Welle « expriment leur pleine solidarité avec leurs collègues d'USAGM, dont certains pourraient se voir contraints de quitter le territoire américain et retourner dans leur pays d'origine ».

Le gel par l'administration Trump de l'agence publique américaine qui chapeaute plusieurs médias internationaux menace « la sécurité » de leurs journalistes à travers le monde, dont neuf sont actuellement emprisonnés, s'est alarmée l'association Reporters sans frontières (RSF) lundi.

« L'administration Trump envoie un signal désastreux : les régimes autoritaires comme Pékin et Moscou ont désormais les mains libres pour imposer leur propagande sans entrave », a estimé le directeur général de l'ONG de défense de la presse, Thibaut Bruttin, dans un communiqué.

Le président américain Donald Trump a pris le 14 mars un décret qui range l'agence gouvernementale USAGM parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale...