Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Droits humains

Deux ONG accusent Bahreïn de maltraitance envers des détenus mineurs

Manama, la capitale du Bahreïn, le 17 mars 2022. Photo AFP/GIUSEPPE CACACE

Deux groupes de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW) et Americans for Democracy and Human Rights in Bahrain (ADHRB), ont accusé lundi Bahreïn d'avoir maltraité et menacé des mineurs détenus pour leurs opinions politiques ou pour avoir manifesté.

La monarchie du Golfe a emprisonné des centaines de manifestants et interdit les partis d'opposition depuis le début des manifestations prodémocratiques inspirées par le Printemps arabe en 2011. Le pays nie toutefois détenir des prisonniers politiques.

« Les autorités bahreïnies ont volé l'enfance de nombreux jeunes en les détenant et en les torturant et en leur refusant l'accès à leur famille et à l'école », a affirmé Niku Jafarnia, chercheuse de HRW pour Bahreïn. Selon les deux ONG, deux enquêtes distinctes ont révélé les exactions présumées.

HRW a déclaré avoir interrogé huit hommes qui avaient été détenus en tant que mineurs entre 2013 et 2019. Le groupe a également déclaré avoir interrogé quatre mères dont les fils ont été détenus après le début de la guerre dans la bande de Gaza en octobre 2023 entre le Hamas et Israël, « soit parce qu'ils participaient à des manifestations en faveur des droits des Palestiniens, soit parce qu'ils avaient été perçus comme manifestants ».

En 2020, Bahreïn a normalisé ses relations avec Israël, devenant le premier pays arabe à le faire depuis des décennies.

« Dans la plupart des 12 cas, les mineurs ont été battus ou menacés de torture, y compris de viol, et la plupart se sont vu refuser un accès adéquat à des avocats », a indiqué HRW. Un enfant a perdu des dents faute de soins, tandis qu'un autre, atteint de gale, s'est vu refuser tout traitement médical, selon l'organisation. « Les autorités bahreïnies devraient prendre des mesures urgentes », a exhorté HRW.

En avril 2024, Bahreïn a gracié plus de 1.500 prisonniers, dont près de 40 mineurs arrêtés pour des motifs liés à la liberté d'expression, d'après l'ONG. Depuis lors, « des dizaines d'enfants ont été convoqués et arrêtés sur la base de fausses accusations liées à leurs opinions politiques ou à leur expression pacifique », a déclaré l'ADHRB.

Le groupe a déclaré avoir documenté la détention de onze mineurs « arrêtés arbitrairement » et « contraints d'avouer sous la menace, les abus psychologiques et la torture physique ». Un porte-parole du gouvernement bahreïni a déclaré que le pays « rejetait catégoriquement ces allégations et s'engageait à protéger et à promouvoir les droits de chacun, y compris ceux des enfants ». « Bahreïn enquêtera toujours en cas d'accusations crédibles », a-t-il ajouté.

Deux groupes de défense des droits humains, Human Rights Watch (HRW) et Americans for Democracy and Human Rights in Bahrain (ADHRB), ont accusé lundi Bahreïn d'avoir maltraité et menacé des mineurs détenus pour leurs opinions politiques ou pour avoir manifesté.La monarchie du Golfe a emprisonné des centaines de manifestants et interdit les partis d'opposition depuis le début des manifestations prodémocratiques inspirées par le Printemps arabe en 2011. Le pays nie toutefois détenir des prisonniers politiques.« Les autorités bahreïnies ont volé l'enfance de nombreux jeunes en les détenant et en les torturant et en leur refusant l'accès à leur famille et à l'école », a affirmé Niku Jafarnia, chercheuse de HRW pour Bahreïn. Selon les deux ONG, deux enquêtes distinctes ont révélé les exactions...