Édito édito

Question de principe

« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour protester. »

Cette célèbre citation du pasteur luthérien Heinrich Niemöller me revient à l’esprit à la vue de la mise en scène grotesque orchestrée par Trump pour humilier en public le président ukrainien. Car l’enjeu de cette guerre n’est pas seulement militaire ou politique, il est aussi – ou d’abord – moral. À ceux qui ont la mémoire courte, rappelons qu’après l’Anschluss et le démembrement de la Tchécoslovaquie, Hitler a annexé la Pologne sans coup férir en vue de réviser le traité de Versailles et construire une « Grande Allemagne ». On connaît la suite… Au nom du droit international, l’Europe qui a vécu cette tragédie ne saurait se taire face à l’expansionnisme de Poutine. Les États-Unis, qui ont contribué à la libération de l’Europe et perdu des milliers de valeureux soldats sur son sol, ne peuvent renier leurs valeurs et les notions de souveraineté et de liberté sous prétexte que leur président a tout à coup décidé de pactiser avec le rival historique de sa nation, par intérêt personnel, en raison de considérations économiques ou pour prendre sa revanche sur son prédécesseur. La question de l’Ukraine est une question de principe. Promouvoir une paix juste, oui, mais accepter la reddition de l’Ukraine équivaudrait à cautionner toutes les occupations, y compris celle de Gaza et celle de nos villages frontaliers. On ne peut prendre parti pour le bourreau et accabler la victime. La justice l’exige. Mais demander à un repris de justice de respecter le droit, c’est, pour reprendre l’expression de l’écrivain satirique Said Takieddine, « demander à une pute de donner une conférence sur la vertu »… Triste époque !


« Quand les nazis sont venus chercher les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste. Quand ils ont enfermé les sociaux-démocrates, je n’ai rien dit, je n’étais pas social-démocrate. Quand ils sont venus chercher les syndicalistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste. Quand ils sont venus me chercher, il ne restait plus personne pour...
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Il semble que M. Najjar élude l'histoire depuis l'effondrement de l'URSS, dommage !

Emile Antonios

13 h 37, le 14 mars 2025

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Commentaires (1)

  • Il semble que M. Najjar élude l'histoire depuis l'effondrement de l'URSS, dommage !

    Emile Antonios

    13 h 37, le 14 mars 2025

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