Un homme a été tué mercredi dans une frappe israélienne de drone sur une voiture à Aïta el-Chaab, selon le bilan publié par le ministère libanais de la Santé et les informations de notre correspondant au Liban-Sud, Mountasser Abdallah. 

La victime de cette frappe, menée au lendemain de l'expiration du délai d'application des modalités de l'accord de cessez-le-feu entre le Liban et Israël, est Youssef Mohammad Srour, le fils du président de la municipalité de Aïta el-Chaab, selon notre correspondant. Son épouse a été blessée dans le raid. 

Dans l'après-midi, le porte-parole arabophone de l'armée israélienne Avichay Adraee a indiqué que cette dernière a « mené un raid pour éliminer une menace », tuant un membre du Hezbollah à Aïta el-Chaab, après qu'il a été « repéré en train d'utiliser des moyens de combat ».

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Cette frappe a eu lieu après des épisodes de tirs de mitrailleuse en provenance d'Israël sur plusieurs régions du Liban, notamment sur les rives du fleuve Wazzani, dans le caza de Marjeyoun, blessant deux hommes, selon le ministère de la Santé. Un des deux blessés a été identifié comme étant Assaad Abdallah. Des tirs ont également visé un poste de l'armée libanaise, sans toutefois faire de blessés. 

Des drones israéliens survolent également tout le Liban-Sud, jusqu'aux régions de Nabatiyé et Saïda. 

Dans l'après-midi, des forces israéliennes ont lancé deux grenades assourdissantes à proximité d'un rassemblement d'habitants à Kfar Kila, sans faire de blessés. Un bulldozer israélien a par ailleurs progressé depuis Misgav Am en Israël vers Khallet el-Mahafer au Liban, près de la place du village de Adaïssé dans le caza de Marjeyoun. Les troupes israéliennes ont érigé un monticule de terre pour bloquer la route menant à Khallet el-Mahafer, qui comporte « de nombreuses habitations civiles » selon nos informations.

Dans ce contexte, l'armée libanaise a affirmé mercredi, dans un communiqué, que ses unités militaires « continuent de se déployer dans tous les villages frontaliers du Liban-Sud en coordination avec le comité chargé de superviser le cessez-le-feu et et la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) après le retrait israélien ».

Elle a également rappelé que l'armée israélienne ne s'est pas entièrement retirée du Liban-Sud conformément à la résolution 1701 de l'ONU, dénonçant le fait qu'elle est toujours « stationnée en plusieurs points frontaliers et continue de revenir sur ses engagements et de violer la souveraineté libanaise ». La troupe a aussi indiqué que ses unités militaires spécialisées ont « intensifié leurs efforts pour accompagner le retour des Libanais dans leurs villages en retirant les décombres, en ouvrant les routes après les destructions massives causées par l'agression israélienne et en s'occupant des munitions non explosées et des objets suspects qui représentent un danger imminent pour la vie des citoyens ».