
Le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea à Meerab en 2022. Photo d'archives Joseph EID / AFP
Les Forces libanaises (FL) ont indiqué lundi avoir « tourné la page de l'ère où l'Iran considérait Beyrouth comme l'une des quatre capitales arabes sous son emprise » tout en affirmant que le Liban, « loin d'être une colonie israélienne, américaine ou d'une quelconque autre puissance mondiale », n'est pas « davantage sous l'influence exclusive de l'Iran ».
Le communiqué du bureau de presse des FL intervient quelques jours après la suspension des vols Téhéran - Beyrouth, alors que les autorités libanaises avaient interdit jeudi l’atterrissage d’un avion iranien, sur la base d’informations selon lesquelles l’État hébreu menaçait de frapper l’Aéroport international de Beyrouth (AIB) en cas d’arrivée de l’appareil. Une position officielle que les FL soutiennent « pleinement ».
Le parti de Samir Geagea a par ailleurs indirectement critiqué les responsables du Hezbollah qui « dénoncent la prise en charge par l'État de ses responsabilités les plus élémentaires », tout en soulignant que ces « voix auraient dû s’élever le jour où les compagnies aériennes iraniennes ont violé la souveraineté du Liban, le droit libanais et les conventions internationales ». La veille, le secrétaire général du Hezbollah, Naïm Kassem, avait appelé le gouvernement libanais à adopter une position « respectant la souveraineté » du pays et à revenir sur la décision concernant les vols Téhéran-Beyrouth, qu’il estime avoir été prise « sur ordre d'Israël ».
Le parti chrétien, opposant farouche au Hezbollah, n'a pas manqué de hausser le ton : « Depuis trois décennies, les compagnies aériennes iraniennes se sont systématiquement livrées à la contrebande de quantités massives d'armes, d'équipements militaires, d'explosifs et d'argent de manière illégale vers le Liban, violant ainsi les lois et conventions internationales, ainsi que la souveraineté de l'État libanais. »
« Il est grand temps de mettre un terme à ces pratiques illégales et contraires aux principes fondamentaux », indique le texte, soulignant l'urgence de mettre en place un « véritable État, détenteur exclusif du monopole des armes, et garant de la sécurité des Libanais ainsi que de la souveraineté du pays ».
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