L'armée libanaise a réagi dimanche aux accusations portées contre elle concernant les échauffourées survenues au cours de la manifestation du Hezbollah samedi, qui avait bloqué la route menant à l'aéroport de Beyrouth.

« Le commandement de l'armée confirme qu'une coordination préalable a été effectuée avec les organisateurs du sit-in concernant l'engagement à l'expression pacifique de l'opinion et à ne pas bloquer la route menant à l'aéroport. Cependant, un certain nombre de manifestants ont ensuite barré la route et attaqué les unités militaires chargées du maintien de la sécurité et leurs véhicules, ce qui a provoqué des blessures diverses à 23 soldats, dont 3 officiers, obligeant ces unités à intervenir pour empêcher l'attaque contre leur personnel et ouvrir la route », a écrit l'armée sur son compte X.

Et le texte d'ajouter : « L'intervention de l'armée s'est faite en application de la décision de l'autorité politique d'empêcher le blocage des routes et les empiètements sur les biens publics et privés, d'assurer le fonctionnement des services publics, de préserver la sécurité des voyageurs, et de maintenir la sécurité et la stabilité. »

Lire aussi

Après le sit-in de samedi, l'armée fait état de 23 soldats libanais blessés, le Hezbollah critique une « agression injustifiée »

Plus tôt dans la journée de dimanche, le Hezbollah avait déclaré dans un communiqué que les manifestants avaient été surpris samedi lorsque certains « soldats de l'armée ont tiré des gaz lacrymogènes sur eux, dans un acte répréhensible qui constitue une agression injustifiée contre des citoyens pacifiques ». Le Hezbollah avait affirmé qu'il s'agit d'une « manœuvre suspecte visant à impliquer l'armée dans une confrontation avec son propre peuple » et appelé le commandement militaire à ouvrir « une enquête urgente sur cette attaque et à prendre les mesures appropriées pour préserver le rôle de l'armée dans la protection de la stabilité et de la paix civile ».

Depuis jeudi, les partisans du Hezbollah protestent contre l'interdiction faite par les autorités aux avions iraniens soupçonnés de transférer des fonds au Hezbollah d'atterrir au Liban. La manifestation de samedi était la première officiellement organisée par le parti.