Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est engagé dimanche à faire "tout ce qui est en (son) pouvoir" pour obtenir la libération du militant égypto-britannique Alaa Abdel Fattah, après avoir rencontré sa mère en grève de la faim depuis 140 jours. Le célèbre blogueur et opposant politique a été arrêté en septembre 2019 après avoir partagé un texte sur la torture dans les geôles égyptiennes. Il a été condamné à cinq ans de prison pour "diffusion de fausses informations" en 2021. Sa mère Laila Soueif, 68 ans, a débuté une grève de la faim il y a cinq mois pour réclamer sa libération.

"Après avoir rencontré Laila Soueif cette semaine, mon message est clair. Je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour obtenir la libération de son fils Alaa Abdel Fattah et le réunir avec sa famille", a déclaré Keir Starmer dans un communiqué. "Nous continuerons de plaider son cas aux plus hauts niveaux du gouvernement égyptien et de faire pression pour sa libération", a-t-il ajouté.  Militant des droits humains, Alaa Abdel Fattah, 43 ans, est une figure de la révolution de 2011 qui a renversé le président Hosni Moubarak. Il a obtenu la citoyenneté britannique en 2022 en prison, par l'intermédiaire de sa mère née au Royaume-Uni.

Laila Soueif n'a ingéré que du café, du thé et des sachets de réhydratation depuis le début de sa grève de la faim en septembre, et a perdu près de 28 kilos. Cette femme de 68 ans a manifesté quasi quotidiennement devant Downing Street, et avait déjà rencontré le ministre des Affaires étrangères David Lammy, qui s'est rendu au Caire en janvier pour réclamer la libération d'Alaa Abdel Fattah. Mais pour Laila Soueif, Keir Starmer est le seul à pouvoir faire pression sur le président égyptien Abdel Fatah al-Sissi.  Dans une interview accordée lundi à l'AFP, elle l'avait exhorté à en faire plus pour assurer la libération de son fils, avertissant qu'elle n'avait "plus le temps".