À l’occasion du 20e anniversaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri, sa veuve Nazek Hariri a salué sa mémoire dans un communiqué rendu public à la veille de la commémoration. « Où es-tu, compagnon de ma vie et de mon parcours ? Tu me manques, toi, le pilier de notre famille, le mari aimant et dévoué, le père bienveillant et protecteur, le leader national rassemblant toutes les composantes du pays. Si la nostalgie avait une voix, elle exprimerait la douleur de ton absence. Mais quels mots pourraient traduire le vide laissé par ton départ, toi martyr de la patrie, dont l’histoire est gravée dans le livre de la vie et dont le souvenir demeure ancré dans le cœur des hommes et des pierres ? » écrit Nazek Hariri.

« Ta vision était celle de la paix, ton projet visait à répandre le bonheur et l’espoir. Tu répétais sans cesse que toute erreur pouvait être pardonnée, sauf celle de laisser le Liban prisonnier du chaos. Pour toi, la véritable mesure du patriotisme était le don de soi et l’effort pour rebâtir la nation et effacer les traces de la guerre. »

Après avoir mis en avant les réalisations phares : reconstruction des infrastructures, réhabilitation du centre-ville de Beyrouth, modernisation et agrandissement de l’aéroport international qui porte son nom, reconstruction de la cité sportive Camille Chamoun, édification d’écoles et d’universités permettant à plus de 36 000 étudiants d’accéder au savoir, ainsi que des établissements de santé, notamment l’hôpital Rafic Hariri, Nazek Hariri évoque un dialogue marquant avec son époux sur son engagement politique. « Je tentais de le convaincre de continuer son action nationale en dehors du champ politique, pensant que ce serait le moyen le plus efficace de servir le pays. Mais il répondait toujours que la politique était un moyen, non une fin en soi. C’est une philosophie partagée par le président Joseph Aoun, qui a affirmé qu’il était venu œuvrer pour la nation et non pour la politique », écrit-elle.

Exprimant sa satisfaction après l’élection du président Aoun et la formation du gouvernement Nawaf Salam, elle poursuit : « Nous devons tous assumer la responsabilité de la réussite de cette nouvelle étape cruciale. Il est essentiel de renforcer le dialogue, de surmonter les divisions politiques qui menacent notre stabilité et notre paix civile. »

« Sois rassuré, compagnon de ma vie et de mon parcours, le Liban restera tel que tu l’as toujours voulu : résistant aux divisions, repoussant les tentatives de discorde, tournant la page des jours sombres pour écrire de nouvelles lignes empreintes de fraternité et d’union. Que Dieu protège notre cher Liban et son peuple bienveillant, et qu’Il accorde sa miséricorde au Premier ministre martyr Rafic Hariri ainsi qu’à tous les martyrs de la patrie », conclut-elle.