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Nos Lecteurs ont la Parole

« Si tu veux être obéi, demande ce qui est possible »

Loin d’être parfaite, la formation d’un gouvernement, avec toutes les interrogations et concessions qu’elle implique, demeure préférable au vide absolu, à cet État livré à lui-même, sans direction, sans autorité capable de prendre les décisions nécessaires au moment opportun.

C’est presque un miracle que, dans cette conjoncture désespérante, la sagesse du président de la République, alliée à celle du Premier ministre, ait permis de trouver un terrain d’entente avec le président du Parlement, ouvrant ainsi une voie, si étroite soit-elle, vers des solutions adaptées aux circonstances.

Qui aurait cru que l’intransigeance du tandem chiite, son arrogance, sa volonté de domination, finiraient par céder face aux exigences qui lui étaient imposées ? Acculé, affaibli par des revers successifs, il se trouve aujourd’hui pris au piège de son propre entêtement, cherchant désespérément une issue dans un labyrinthe où toutes les portes semblent se refermer sur lui.

Nous, libanais, et en particulier nos compatriotes chiites attachés à la souveraineté de leur pays, avons le devoir de nous tendre la main. Il ne s’agit ni de jubilation ni de mépris, mais d’une responsabilité commune : celle de reconstruire sur des bases saines, sans haine ni esprit de vengeance.

Alors, sachons espérer. Laissons au Premier ministre et à son équipe la chance de prouver leur capacité à relever ce défi titanesque, fruit de décennies de corruption et d’abandon. Car les défis sont immenses : il ne suffit pas d’avoir résisté à l’occupation israélienne ; il faut désormais libérer le Liban de l’emprise iranienne, démanteler les milices et rendre à l’armée nationale son monopole de la force, fermer les institutions financières illégales, sécuriser les frontières, reconstruire un État digne de ce nom.

Il faut aussi, et surtout, restaurer la justice. Que les criminels, quels qu’ils soient, répondent de leurs actes. Que les banques rendent aux déposants ce qui leur appartient. Que l’éducation, la santé et les services publics redeviennent des priorités. Et que cesse enfin cet exode qui prive le Liban de son avenir, de sa jeunesse, de son génie.

Au nouveau gouvernement, adressons nos vœux ardents de réussite. Puisse-t-il avoir la force, la patience et la détermination nécessaires pour surmonter les obstacles et tenir ses promesses. Car ceux qui s’engagent avec sincérité sur le chemin du redressement finiront toujours par triompher.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

Loin d’être parfaite, la formation d’un gouvernement, avec toutes les interrogations et concessions qu’elle implique, demeure préférable au vide absolu, à cet État livré à lui-même, sans direction, sans autorité capable de prendre les décisions nécessaires au moment opportun.C’est presque un miracle que, dans cette conjoncture désespérante, la sagesse du président de la...
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