Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva lors d'une conférence de presse à Brasilia, le 30 janvier 2025. Photo REUTERS/Adriano Machado
Le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a qualifié mercredi d' »incompréhensible » la proposition de son homologue américain Donald Trump de prendre « le contrôle » de la bande de Gaza, estimant que ce sont les Palestiniens qui doivent « veiller » sur leur territoire.
« Ceux qui doivent veiller sur Gaza, ce sont les Palestiniens, qui ont besoin d'une réparation pour tout ce qui a été détruit afin qu'ils puissent reconstruire leurs maisons, leurs hôpitaux, leurs écoles et vivre dans la dignité et le respect », a affirmé le président de gauche lors d'une interview avec des radios brésiliennes. La proposition est « quasiment incompréhensible », a-t-il soutenu.
Le président américain a répété que les habitants de Gaza, territoire en ruines après 15 mois de guerre entre Israël et le Hamas, pourraient aller vivre en Jordanie ou en Egypte. Ces pays ont déjà dit leur opposition à une telle idée. Mardi, il est allé plus loin en disant que « les Etats-Unis vont prendre le contrôle de la bande de Gaza », parlant du territoire palestinien comme d'un « chantier de démolition », pouvant devenir « la Côte d'Azur du Moyen-Orient ».
« Et où iront les Palestiniens ? Où vivront-ils ? Quel est leur pays ? C'est quelque chose de quasiment incompréhensible », a déclaré le président brésilien, reprenant les accusations de « génocide » lancées par certains responsables ou ONG contre Israël.
« Ce qui s'est passé à Gaza a été un génocide, et honnêtement, je ne sais pas si les Etats-Unis, qui sont impliqués dans tout cela (en référence à la politique américaine de soutien à Israël, ndlr) seraient les mieux placés pour s'occuper de Gaza », a ajouté le président, qui a aussi répété son engagement en faveur d'une solution à deux Etats.
Les plus commentés
Qui sont les ministres du gouvernement de Nawaf Salam ?
À Beyrouth, Morgan Ortagus inaugure l’ère américaine
La famille d’un Libanais juif, enlevé en 1984, en appelle à Israël pour connaître son sort