Le ministère libanais des Affaires étrangères a annoncé mardi qu'il suivait avec l'ambassade du Liban en République démocratique du Congo les développements et les événements dans les villes de Goma et de Kinshasa.

« Dans la ville de Goma, certains Libanais se sont déplacés vers le Rwanda en raison de l'impossibilité de se diriger à l'ouest en direction de Kinshasa, à cause de la fermeture de l'aéroport et de la distance en avion. Dans l'après-midi du 28 janvier 2025, la frontière rwandaise a été entièrement ouverte pour une durée limitée, et une trentaine de Libanais, dont des femmes et des enfants, ont pu passer au Rwanda », a ajouté le ministère, cité par l'Agence nationale d'information. « Le chargé d'affaires à l'ambassade du Liban à Kinshasa, Haïtham Ibrahim, travaille en coordination avec les autorités rwandaises et congolaises pour sécuriser leur passage, et une équipe de la communauté libanaise au Rwanda accueille les arrivants et répond à leurs besoins dans la mesure du possible, sous la supervision et le suivi du consul honoraire du Liban au Rwanda, Rayan Nasr », a poursuivi le ministère.

Il a aussi confirmé qu'« aucun blessé n'a été enregistré à ce jour parmi les membres de la communauté, bien que certains intérêts commerciaux aient été attaqués dans le cadre d'actes de vandalisme et de vol de biens privés ». Il a enfin conseillé « aux membres de la communauté libanaise de faire preuve de prudence et d'attention » avant de communiquer les numéros suivants à appeler en cas de besoin.

Consulat honoraire du Liban au Rwanda : +2250584711000, +250 788 622 111, +250 789 922 984

Ambassade du Liban à Kinshasa : +243 900022111, +243900025222.

Goma, principale ville de l'est de la République du Congo, s'était réveillée lundi en plein chaos et secouée par des tirs d'artillerie lourde après l'arrivée la veille au soir de combattants du groupe armé antigouvernemental M23 et de soldats rwandais. Kinshasa a accusé dimanche le Rwanda de lui avoir « déclaré la guerre » en envoyant durant le week-end écoulé de nouvelles troupes en RDC, entre 500 et 1 000 hommes, selon des sources onusiennes à l'AFP, alors que l'ONU a appelé le Rwanda à retirer ses forces de la région. Kigali a répliqué dans la soirée, soulignant conserver une « posture défensive durable » au vu des combats qui représentent « une menace sérieuse à la sécurité du Rwanda », selon son ministère des Affaires étrangères.