
Le député du Hezbollah et ancien ministre de l'Industrie, Hussein Hajj Hassan. Capture d'écran OLJ
Hussein Hajj Hassan, député du Hezbollah et ancien ministre, a rejeté mardi toute possibilité d'une mise à l'écart politique du tandem chiite, dans le contexte de l'affaiblissement du mouvement chiite après les lourds coups portés par Israël lors d’un conflit majeur entre les deux belligérants, marqué depuis fin septembre 2024 par des bombardements intensifs contre le Liban.
« Que diront ceux qui misent sur la faiblesse du Hezbollah et du mouvement Amal, lorsque le gouvernement sera formé ? », s'est interrogé le député mardi matin à Baalbeck lors des funérailles d'un combattant du Hezbollah tué dans les combats avec Israël.
Désigné Premier ministre le 13 janvier dernier, Nawaf Salam doit former le prochain gouvernement dans les jours qui viennent. Il avait mené des consultations parlementaires non contraignantes au Parlement, que le tandem chiite Hezbollah-Amal avait boycottées. M. Salam avait fini par s'entretenir avec Nabih Berry, président du Parlement et chef d'Amal, qui a qualifié leur rencontre de « prometteuse ».
Hier soir, lors d'une interview à la LBCI, le Premier ministre sortant Nagib Mikati a estimé que le tandem chiite ne comptait pas adopter de position réfractaire au changement promis par le président Joseph Aoun et le Premier ministre désigné Nawaf Salam dans leurs discours respectifs. « Le président (de la Chambre des députés) Nabih Berry a lui-même dit que le pays devait bouger, et je crois que le tandem chiite n'y fera pas obstacle », a-t-il affirmé.
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