
Des manifestants brandissant des pancartes et des drapeaux font face à une ligne de police sur Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025, Photo Benjamin CREMEL/AFP
ontinuer à « mettre la pression »: plusieurs centaines de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, dont ils espèrent qu'elle apportera plus qu'un « répit temporaire ».
« Nous voulons être optimistes » sur ce cessez-le feu, et « nous devons être dans la rue pour s'assurer que le cessez-le-feu tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique. La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit des libérations d'otages israéliens au main du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées à Gaza ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.
La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, qui passait trop près d'une synagogue. Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles étaient écrits « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée ».
« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté » et que l'aide internationale arrive à Gaza, affirme de son côté Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille. Pour Anisah Qausher, étudiante, le cessez-le-feu « arrive tard et il est iinsuffisant. Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.
La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir effectué au moins sept arrestations. Une contre manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens avait lieu non loin du rassemblement.
L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.210 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur 251 personnes enlevées ce jour là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.
Au moins 46.899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.
Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.
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