Un véhicule de l'armée israélienne circule dans la zone tampon contrôlée par l'ONU, qui sépare les forces israéliennes et syriennes, près du village druze de Majdel Chams, dans le plateau du Golan annexé par Israël, le 5 janvier 2025. Jalaa MAREY / AFP
Trois personnes, dont un civil, ont été tuées mercredi dans une frappe israélienne qui a ciblé pour la première fois des forces du nouveau pouvoir dans le sud de la Syrie, ont indiqué une source médicale et une ONG.
L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH) a rapporté qu'un « drone israélien » avait visé un convoi militaire dans la localité de Ghadir al-Boustane, près du Golan syrien occupé par Israël, tuant « deux membres de l'administration des opérations militaires », la nouvelle coalition islamiste, et un civil.
Une source médicale a précisé à l'AFP que l'un des trois morts était un responsable de la localité.
« Il s'agit de la première frappe israélienne visant des forces de sécurité des nouvelles autorités », a déclaré à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'OSDH, basé au Royaume-Uni mais disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie.
Les forces de sécurité étaient en train de mener une opération de ratissage pour chercher des armes dans les habitations des civils, selon l'OSDH.
Dès la chute du pouvoir de Bachar el-Assad le 8 décembre, Israël a envoyé des troupes dans une zone tampon démilitarisée du Golan, dans le sud-ouest de la Syrie, à la lisière de la partie de ce plateau occupée par Israël depuis la guerre de 1967 et annexée en 1981.
Israël, qui considère les nouvelles autorités avec méfiance, a mené depuis des centaines de frappes sur des sites militaires de l'ancien pouvoir en Syrie, affirmant vouloir empêcher que l'arsenal du régime déchu ne tombe entre les mains des nouvelles forces.
Au cours de la guerre civile en Syrie déclenchée sous Bachar el-Assad en 2011, Israël a mené des centaines de frappes contre des positions de l'armée syrienne et de ses alliés, notamment le Hezbollah et l'Iran.
Le nouveau dirigeant syrien, Ahmad el-Chareh, a dénoncé mi-décembre l'intrusion des forces israéliennes, affirmant toutefois que la Syrie était trop « épuisée » par la guerre pour s'engager dans un nouveau conflit.
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