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Dernières Infos - Guerre de Gaza

Le Premier ministre palestinien veut le maintien d'une pression internationale sur Israël en cas de trêve


Un garçon marche devant un bâtiment détruit après une frappe israélienne à Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 janvier 2025. Eyad BABA / AFP

La communauté internationale devra maintenir la pression sur Israël pour qu'il accepte la création d'un Etat palestinien après une trêve, présentée comme imminente, dans la bande de Gaza, a estimé mercredi le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.

« Le cessez-le-feu dont nous parlons (...) est principalement dû à la pression internationale. Cela montre que la pression porte ses fruits », a dit M. Mustafa avant une réunion à Oslo consacrée au Proche-Orient.

Israël « doit comprendre ce qui est juste et ce qui est injuste, et que le pouvoir de veto sur la paix et l'Etat palestinien ne sera plus accepté ni toléré », a-t-il ajouté devant la presse, en marge de la troisième réunion de l' »Alliance internationale pour la mise en oeuvre de la solution à deux Etats », qui regroupe des représentants de quelque 80 Etats et organisations.

Au même moment, des négociateurs réunis à Doha cherchent à finaliser un accord de cessez-le-feu à Gaza après 15 mois d'une guerre entre Israël et le Hamas qui a fait des dizaines de milliers de morts dans le territoire palestinien.

Principal pays médiateur avec les Etats-Unis et l'Egypte, le Qatar a déclaré que les négociations étaient « au stade final ».

Une trêve est « nécessaire mais pas suffisante », a plus tard estimé Mohammed Mustafa après une rencontre avec le Premier ministre norvégien, Jonas Gahr Støre.

« Nous avons besoin d'un cessez-le-feu pour commencer à faire d'autres choses », a-t-il affirmé, disant souhaiter qu'une trêve débouche notamment sur plus de sécurité, l'ouverture de nouveaux points de passage dans Gaza et davantage d'aide humanitaire.

De son côté, le ministre norvégien des Affaires étrangères, Espen Barth Eide, a fait valoir qu' »un cessez-le-feu est une condition préalable à la paix, mais ce n'est pas la paix ».

« Nous devons maintenant avancer vers une solution à deux Etats. Et puisque l'un des deux Etats existe déjà, à savoir Israël, nous devons construire l'autre Etat, qui est la Palestine », a-t-il ajouté.

Selon des analystes, cette solution est un objectif plus éloigné que jamais, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, fermement soutenu par le président élu Donald Trump, étant opposé à l'établissement d'un Etat palestinien.

« Nous sommes optimistes concernant notre collaboration avec la nouvelle administration (américaine) pour faire progresser notre agenda de paix », a cependant précisé M. Mustafa.

Israël n'est pas représenté à la réunion dans la capitale norvégienne.

La Norvège s'était attiré les foudres des autorités israéliennes en reconnaissant l'Etat de Palestine, conjointement avec l'Espagne et l'Irlande, en mai dernier. Ces trois pays avaient ensuite été imités par la Slovénie.

La réunion d'Oslo se tient dans l'Hôtel de ville où Yasser Arafat, Yitzhak Rabin et Shimon Peres avaient reçu le prix Nobel de la paix en 1994.

Le chef de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), le Premier ministre israélien et son ministre des Affaires étrangères avaient été récompensés pour la signature l'année précédente des accords d'Oslo qui jetaient les bases d'une autonomie palestinienne avec la création d'un Etat indépendant en ligne de mire.

La communauté internationale devra maintenir la pression sur Israël pour qu'il accepte la création d'un Etat palestinien après une trêve, présentée comme imminente, dans la bande de Gaza, a estimé mercredi le Premier ministre palestinien Mohammed Mustafa.« Le cessez-le-feu dont nous parlons (...) est principalement dû à la pression internationale. Cela montre que la...