
Le président de la République Joseph Aoun recevant le vice-président du Conseil supérieur chiite à Baabda, le 14 janvier 2025. Photo X/@LBPresidency
Le président de la République Joseph Aoun a reçu mardi une délégation de dignitaires chiites conduite par le vice-président du Conseil supérieur chiite, le cheikh Ali Khatib, auquel il a assuré que l’État s'occupera désormais la défense du Liban et qu'aucun groupe ne peut assumer seul la responsabilité du pays.
« Si l'État et l'armée avaient été présents dans le passé, il n'y aurait pas eu besoin de résistance. Aujourd'hui, la responsabilité de défendre le Liban ne revient pas à un seul groupe, mais à l'État et au peuple libanais dans son ensemble », a affirmé Joseph Aoun. « Aucun groupe libanais ne peut assumer seul cette responsabilité, et si un groupe venait à être brisé, tout le Liban en souffrirait », a encore dit le chef de l’État, selon un communiqué distribué par la présidence.
Dans son discours d'investiture, le général Aoun s'était engagé à ce que l’État libanais défende le pays contre les agressions israéliennes et avait dans ce cadre affirmé vouloir consacrer le monopole de l’État sur les armes. Une sortie chaleureusement applaudie par les députés, à l'exception de ceux du Hezbollah, parti lourdement armé qui brandit comme crédo le triptyque « armée-peuple-résistance » à Israël.
« Ce qui a eu lieu hier était un processus démocratique qui a abouti à un certain résultat », a souligné M. Aoun au sujet des consultations parlementaires contraignantes, qui ont abouti à la désignation de Nawaf Salam en tant que Premier ministre, notant que « l'intérêt public est ce qui compte le plus ».
« La question des armes n'est pas sacrée »
« La question des armes n'est pas sacrée pour nous, mais ce sont l'unité du pays, la dignité du peuple, la sécurité et la stabilité qui le sont », a souligné pour sa part le cheikh Ali Khatib. Il a par ailleurs insisté sur la nécessité du « retrait israélien du Sud, du respect du cessez-le-feu, de la reconstruction et du retour des déplacés dans leurs villages ». « Nous n'avons jamais eu de projet politique particulier, mais nous avons, comme le reste des Libanais, besoin de sécurité et de stabilité », a encore ajouté le dignitaire religieux.
En ce qui concerne les attaques israéliennes contre le Liban, le président Aoun a dit que Beyrouth « fait pression pour le retrait israélien du Sud et le déploiement de l'armée libanaise dans la région ». « Étant donné que je suis moi-même du Sud, j'ai refusé d'accueillir des délégations pour des félicitations à Baabda le jour de mon élection, par respect pour les martyrs tués lors de l'agression israélienne », a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs insisté sur la nécessité de ne pas mettre d'obstacles à la formation du gouvernement, afin d'envoyer des messages positifs à la communauté internationale. « La reconstruction est nécessaire. Et c'est une des raisons qui me poussent à vouloir mettre en place un gouvernement au plus vite, pour commencer (...) à demander des aides pour la reconstruction », a déclaré le président.
Réunions avec Abboud, Baïssari et Osman
Cette audience a eu lieu au cours d'une nouvelle journée pour le nouveau président à Baabda. Il a notamment reçu à midi Nawaf Salam, ex-président de la Cour internationale de justice (CIJ), et le président de la Chambre Nabih Berry, pour officialiser la désignation de M. Salam pour former le futur gouvernement.
Avant l'arrivée de Nawaf Salam au palais présidentiel, Joseph Aoun avait reçu tour à tour le président du Conseil supérieur de la magistrature Souheil Abboud, le directeur général par intérim de la Sûreté générale Élias Baïssari, et le directeur général des Forces de sécurité intérieure Imad Osman.
Ce parti chiite n’a eu de cesse de détruire et d’humilier sa communauté pour le blanc des yeux des mollahs en lui faisant croire qu’il la défendait et la protégeait. Cela fait quarante ans que les habitants du sud comme de la banlieue que les citoyens sous leur joug vivent dans la peur et l’incertitude. Alors qu’ils leur disent en quoi ils les ont aidé, et combien de martyrs ont ils sacrifié pour rien. Le temps de la vérité est arrivé et ces citoyens ont un droit légitime à leur demander des comptes pour les morts et les destructions qui leur ont mené au néant sans que cela ne leur apporte le
10 h 36, le 15 janvier 2025