Le mufti de la République, plus haute autorité religieuse sunnite au Liban, Abdellatif Deriane a félicité mardi Nawaf Salam pour sa désignation en tant que Premier ministre, estimant que faciliter sa mission de former le nouveau gouvernement, une épreuve compliquée au Liban, est un « devoir national » pour les partis politiques. Le Premier ministre est traditionnellement issu de la communauté sunnite. 

Dans un communiqué, le mufti a espéré que Nawaf Salam pourra « accomplir ses missions dans les circonstances difficiles que traverse le pays ». Il a affirmé que « faciliter la tâche du Premier ministre désigné est un devoir national afin de former un gouvernement national composé de technocrates et de personnes qualifiées ». Il a dans ce cadre appelé les « forces politiques à coopérer pour faciliter la mission du Premier ministre désigné afin de sauver le pays le plus rapidement possible, en vue d’une relance politique, sociale, économique et développementale du Liban ». Le cheikh Deriane a également salué les efforts du Premier ministre sortant, Nagib Mikati, « notamment dans les circonstances délicates et dangereuses auxquelles le pays a été confronté ».

Nawaf Salam était, jusqu'à lundi, président de la la Cour internationale de justice à La Haye. Il a obtenu une majorité écrasante des voix des députés après une journée de consultations contraignantes entre les blocs parlementaires et le président Joseph Aoun. Salam a reçu le soutien de 84 des 128 parlementaires, tandis que Mikati n’en a obtenu que neuf. 35 députés ont refusé de nommer le futur Premier ministre, principalement ceux du Hezbollah et du mouvement Amal.