Le Premier ministre libanais sortant, Nagib Mikati, se rendra samedi en Syrie pour sa première visite officielle depuis la prise du pouvoir par une coalition dirigée par des islamistes, a indiqué vendredi son bureau de presse à l'AFP.
« La visite du chef du gouvernement intervient en réponse à l'invitation que lui a adressée Ahmad el-Chareh », le nouveau dirigeant syrien, a précisé cette source.
Accrochages à la frontière libano-syrienne
Nagib Mikati s'était entretenu au téléphone avec M. Chareh le 3 janvier, peu après l'imposition par les nouvelles autorités syriennes de restrictions à l'entrée des Libanais dans le pays voisin. La Syrie avait imposé ces restrictions à la frontière terrestre après ce que l'armée libanaise a décrit comme un accrochage frontalier avec des Syriens armés. La frontière est du Liban avec la Syrie est poreuse et connue pour être une zone de contrebande. Auparavant, les Libanais étaient autorisés à entrer en Syrie sans visa, munis seulement de leur passeport ou de leur carte d'identité.
Le leader druze Walid Joumblatt, qui n'a plus de position officielle, et son fils, chef du Parti socialiste progressiste, s'étaient rendus à Damas le 22 décembre dernier, mais la visite de M. Mikati sera la première d'un responsable libanais en exercice depuis la chute du régime de Bachar el-Assad le 8 décembre.
Le nouveau dirigeant syrien a assuré que son pays n'allait plus exercer « une ingérence négative » au Liban et qu'il respecterait la souveraineté du pays voisin. La Syrie a été pendant trois décennies une force politique et militaire dominante au Liban, où elle est intervenue pendant la guerre civile de 1975-1990 et où de nombreux assassinats de personnalités politiques lui sont imputés. Elle a retiré ses troupes en 2005 sous la pression internationale, après l'assassinat de l'ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri.
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14 h 35, le 11 janvier 2025