
Cette image diffusée par la chaîne Telegram de l'Agence de presse officielle syrienne arabe (SANA) tôt le 17 décembre 2024 montre Ahmed al-Sharaa (anciennement connu sous le nom d'Abou Mohammed al-Jolani), chef du groupe islamiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) qui a mené l'offensive éclair qui a renversé le président Bachar al-Assad. AFP
Le nouveau dirigeant de la Syrie, Ahmad el-Chareh, a déclaré dimanche que toutes les armes du pays passeront sous le contrôle de l'État, lors de la visite à Damas du chef de la diplomatie turque qui a demandé la levée des sanctions à l'encontre de la Syrie.
Le chef du groupe islamiste radical Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), qui domine la coalition ayant renversé Bachar el-Assad début décembre, a indiqué qu'après les consultations à venir avec les responsables de la défense et de l'armée sur une nouvelle structure militaire, les « factions armées (allaient) commencer à annoncer leur dissolution et à entrer » dans l'armée.
« Nous ne permettrons absolument pas que des armes échappent au contrôle de l'État (...), qu'elles proviennent des factions révolutionnaires ou des factions présentes dans la zone des FDS (Forces démocratiques syriennes, dominées par les Kurdes, Ndlr) », a affirmé M. Chareh lors d'une conférence de presse aux côtés du ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan.
Ankara, qui soutient le nouveau pouvoir syrien, considère les FDS, soutenue par les États-Unis, comme une extension de son ennemi juré, le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).
« Nous nous efforçons de protéger les confessions et les minorités contre tout conflit entre elles », et contre les acteurs « extérieurs » qui tentent d'exploiter la situation « pour provoquer une discorde sectaire », a ajouté M. Chareh, ajoutant que la Syrie était « un pays pour tous » où « nous pouvons coexister ensemble ».
M. Fidan a déclaré de son côté que le président élu américain Donald Trump savait qu'il ne fallait pas qu'il continue de soutenir les combattants kurdes au détriment des besoins de sécurité de la Turquie, son allié au sein de l'OTAN. « Lorsqu'on regarde les intérêts de l'Amérique, lorsqu'on fait un calcul pour voir si la Turquie ou une organisation terroriste comme le PKK est plus importante, M. Trump comprend immédiatement l'équation ici », a-t-il précisé. Le ministre turc a également appelé à ce que les sanctions contre la Syrie doivent être levées « dès que possible afin que les services puissent être fournis ». « La communauté internationale doit être totalement mobilisée pour que la Syrie se remette sur pied et que les personnes déplacées retournent dans leur pays », a-t-il poursuivi. La « victoire » de la chute du président syrien Bachar el-Assad appartient aux Syriens et à « personne d'autre », a-t-il aussi lancé.
La Turquie avait rejeté mercredi les propos de Donald Trump, qui a qualifié la victoire des rebelles en Syrie le 8 décembre de « prise de pouvoir inamicale » par Ankara.
Le chef du groupe islamiste radical Hay'at Tahrir el-Cham (HTC), qui domine la...
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