
Le cheikh Ahmad el-Chemali. Capture d'écran d'une vidéo circulant sur les réseaux sociaux
Les familles des détenus islamistes sunnites de la prison de Roumieh manifestent à Beyrouth pour réclamer une amnistie générale, selon plusieurs médias locaux. Nombre d'entre elles viennent de Tripoli et du Liban-Nord.
Par la voix du représentant du « Parti de la libération », le cheikh Ahmad el-Chemali, les protestataires ont menacé de se révolter si les prisonniers n'étaient pas libérés.
Les manifestants se sont rassemblés devant le Grand Sérail au centre-ville de Beyrouth, où Ahmad el-Chemali, a appelé à la libération des « jeunes opprimés musulmans, à qui les autorités libanaises ont attribué l'étiquette de terroristes » pour les punir de leur attachement à la « sainte cause de la libération de Bilad el-Cham (Levant)", sur laquelle est fondé le groupe radical Hay'at Tahrir el-Cham (HTC).
Le cheikh a assuré que ces prisonniers avaient été injustement emprisonnés sur la base de « dossiers fabriqués de toutes pièces » par les juridictions militaires, qu'ils ne reconnaissent pas et qu'ils exigent de fermer. Ils ont nommément interpellé le Premier ministre sortant Nagib Mikati, lui-même de confession sunnite. « Si nos jeunes ne sortent pas des prisons, cela marquera le début d'une grande révolution », a encore scandé le cheikh.
Les islamistes au Liban ont intensifié leurs demandes d'amnistie générale suite à la chute du régime Assad en Syrie et à la montée d'une coalition rebelle menée par des groupes islamistes.