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Société - Sécurité

Un Libanais enlevé près de la frontière avec la Syrie, un proche soupçonne HTC

Le président de la municipalité de Nabi Chit (Baalbeck), parent de la victime, accuse les rebelles islamistes syriens d'avoir enlevé le chauffeur libanais, qui ne serait affilié à aucun parti politique. 

Un Libanais enlevé près de la frontière avec la Syrie, un proche soupçonne HTC

Hussein Nabil Moussaoui, citoyen libanais enlevé le 15 décembre 2024, dans une photo circulant sur les réseaux et partagée par sa famille.

Hussein Nabil Moussaoui, chauffeur libanais de 25 ans, est porté disparu depuis le 15 décembre, suite à une course qui le menait en Syrie. Ce jeune homme, qui prenait à bord une famille syrienne, aurait été enlevé dans la région de Kfeir (caza de Hasbaya), près de la frontière libanaise avec la Syrie, a confirmé à L'Orient-Le Jour le président de la municipalité de Nabi Chit, un proche du jeune homme, lequel est originaire d'un village voisin. L'information est relayée mardi par des médias locaux. Si l'élu local pointe du doigt les rebelles islamistes syriens de Hay'at Tahrir el-Cham (HTC) qui ont pris le pouvoir après la chute du président Bachar el-Assad, la famille de la victime, elle, n'accuse personne à ce stade, rapporte la presse.

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Un porte-parole des Forces de sécurité intérieure (FSI) a fait savoir à notre journal qu’une enquête est en cours pour cet enlèvement qui n'a toujours pas été revendiqué. Citant la version de la famille de la victime qui déclare que le jeune homme, de confession chiite, a été kidnappé et transféré vers la Syrie, le responsable sécuritaire prévient qu’il faut attendre les résultats des forces de l'ordre avant d’avancer une quelconque conclusion.

Cet incident intervient dans un contexte de reconfiguration des relations entre le Liban et la Syrie, dirigée désormais par les rebelles islamistes sunnites menées par HTC, suite à la chute du régime Assad le 8 décembre et du retrait complet du Hezbollah du territoire syrien après plus de dix ans de soutien armé au régime.

Enlèvement à caractère politique ? 

HTC, qui contrôle les régions frontalières du Liban, pourrait-il être impliqué dans cet enlèvement ? C’est en tout cas cette thèse qu’avance à L’Orient-Le Jour Hassan Moussaoui, président de la municipalité de Nabi Chit et parent du disparu. Ce dernier est originaire de la localité voisine de Bednayel (caza de Baalbeck), une région où le Hezbollah a une assise populaire.

Selon l'élu local, il n’y a pas de doute à avoir : HTC se trouve derrière la disparition du chauffeur libanais, et Abou Mohammad el-Jolani, l’homme fort du groupe islamiste, « doit le relâcher » s’il « incarne effectivement le camp de la justice ». Selon l'élu, l’enlèvement est à caractère politique, mais il n’a pas de raison d’être. « Hussein est un chauffeur qui n’est affilié à aucun parti politique, il n’est pas affilié au Hezbollah » insiste-t-il. « Son seul tort est son nom, il s’appelle Moussaoui, ils ont dû en conclure qu’il était du Hezbollah, mais c’est tout à fait erroné. Ce n’est pas parce que l’on est chiite que l’on est nécessairement du Hezbollah » répète Hassan Moussaoui, qui décrit la victime comme un jeune homme affable, « ouvert à tous ». Il ajoute que cela fait « six ou sept ans que Hussein prend régulièrement la route vers Damas. », en tant que chauffeur de taxi.

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Le 7 décembre, le numéro deux du groupe HTC accusait le Hezbollah dans un entretien à notre chroniqueur politique Mounir Rabih « d'avoir fait verser le sang de milliers de Syriens (...) et participé aux crimes du régime contre le peuple » en avertissant par ces termes les « membres et partisans du Hezbollah » : « Retirez-vous de nos terres avant que les combattants des opérations militaires (des factions armées syriennes) ne vous atteignent. »

Le parent de la victime demande enfin aux autorités libanaises de ramener le jeune homme à sa famille, qui a besoin de lui : « Après la mort de son père, ses trois sœurs et sa mère comptent sur lui pour subvenir à leurs besoins », confie-t-il.

Joints par notre journal, les services de communication du nouveau ministère de l’Information syrien ainsi que du gouvernement d’Idleb, tenus par HTC, ont déclaré n’avoir aucune information au sujet de l’enlèvement du citoyen libanais.

Hussein Nabil Moussaoui, chauffeur libanais de 25 ans, est porté disparu depuis le 15 décembre, suite à une course qui le menait en Syrie. Ce jeune homme, qui prenait à bord une famille syrienne, aurait été enlevé dans la région de Kfeir (caza de Hasbaya), près de la frontière libanaise avec la Syrie, a confirmé à L'Orient-Le Jour le président de la municipalité de Nabi Chit, un...
commentaires (5)

Ils sont tous habillés en civil et on a du mal à distinguer les innoncents des criminels du coup tout le monde est considéré comme coupable des crimes commis par leur leader sanguinaire qui a été tue des civils chez eux comme il le fait chez nous parce qu’ils ont eu l’audace de se rebeller contre leur pilleur voleur sanguinaire. Comme nous.

Sissi zayyat

16 h 50, le 19 décembre 2024

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Commentaires (5)

  • Ils sont tous habillés en civil et on a du mal à distinguer les innoncents des criminels du coup tout le monde est considéré comme coupable des crimes commis par leur leader sanguinaire qui a été tue des civils chez eux comme il le fait chez nous parce qu’ils ont eu l’audace de se rebeller contre leur pilleur voleur sanguinaire. Comme nous.

    Sissi zayyat

    16 h 50, le 19 décembre 2024

  • Le Hezbollah est toujours là principale plaie parasitaire du Liban, MAIS voici que se reprécise la menace de différents groupes jihadistes sunnites, certains sous influences d'une Turquie Ottomane, d'autres sous celles de la péninsule arabique...Ce fait divers n'en est pas un, c'est près qu'une déclaration de guerre; enlever un Libanais au Liban c'est un message très clair de la part de ceux dont le nom même indique qu'ils veulent avaler le Liban. Il nous faut interdire tous les partis politiques pro-syrien, pro-turque, pro-turque, pro-saoudien, pour en finir aussi avec le Hezb

    Nicolas ZAHAR

    10 h 49, le 18 décembre 2024

  • Nous constatons l'ampleur des dégâts causés par le HEZBOLLAH.A force de monopoliser "la communauté chiite".A force de refuser qu'il y ait des députés, des partis,des groupes aussi forts que le DUO chiite.Certains Libanais eux-mêmes assimilent tout citoyen chiite au duo. Que serait-ce un syrien?qui va "obligatoirement" confondre ce jeune MOUSSAOUI aux MOUSSAOUI dont le député qui passe son temps à incendier verbalement tout opposant et les insultant "Qui sème le vent récolte la tempête".Les chiites doivent affirmer leur présence et se distancier du Hezbollah qui les a détruit totalement.

    LE FRANCOPHONE

    21 h 46, le 17 décembre 2024

  • Mais quel folie ce hezb d'envoyer des milices armées massacrer des civils en Syrie, il ne nous amene que la bala ! J’espère qu'ils attraperont tous les Libanais qui on participé au exactions. Un criminel est un criminel, qu il soit libanais n'enlève en rien a l'horreur de leurs actions.

    Aboumatta

    21 h 41, le 17 décembre 2024

  • Malheureusement les Chiites sont en train de payer le prix à cause de cette milice exécrable responsable de la mort de milliers de Syriens comme Libanais y compris et surtout Chiites qui ne sont pas suivistes. Il est temps de mettre en place une alternative sérieuse à ce parti, Berri aurait pu, dans un premier temps au moins, jouer ce rôle est sauver sa communauté assiégée désormais de tout part, mais il a été en dessous de beaucoup d’espérances.

    Liban Libre

    20 h 52, le 17 décembre 2024

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