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Dernières Infos - Chute du régime

Des Belges dans le groupe islamiste HTC qui a pris le pouvoir en Syrie


Une foule de partisans écoute un discours du chef du groupe islamiste syrien Hayat Tahrir al-Cham (HTC), qui a mené une offensive éclair des rebelles s'emparant de Damas du contrôle du gouvernement, Abou Mohammad al-Jolani, à la mosquée emblématique des Omeyyades, dans la capitale, le 8 décembre 2024. Aref TAMMAWI / AFP

« Entre cinq et dix » Belges ont été identifiés par les services de sécurité du pays au sein du groupe islamiste radical Hay'at Tahrir al-Cham (HTC), fer de lance de l'offensive qui a fait tomber Bachar el-Assad en Syrie. « Nous savons que cinq à dix Belges sont liés au groupe HTC, des gens qui étaient dans la région d'Idleb (nord-ouest) », bastion de l'organisation, a indiqué jeudi à l'AFP un porte-parole de l'Ocam, l'organisme belge chargé d'analyser la menace terroriste.

La Belgique compte avec la France parmi les pays européens ayant vu partir le plus grand nombre de combattants dans les rangs islamistes à la suite du déclenchement de la guerre civile en Syrie en 2011. 

Après avoir recensé plus de 400 départs depuis la Belgique, l'Ocam estime aujourd'hui qu'environ 90 Belges considérés comme des « combattants terroristes étrangers » (ou « foreign terrorist fighters », FTF) sont encore potentiellement en vie en Irak et en Syrie. Parmi eux une trentaine ont été localisés dans la région d'Idleb, dont les « cinq à dix » liés au groupe HTS, a précisé le porte-parole de l'agence fédérale. « Mais on ne sait pas s'ils ont eu une fonction combattante » et ont participé au renversement du pouvoir à Damas, a-t-il souligné.

Le nouveau Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad el-Bachir, dirigeait jusqu'à présent un « gouvernement de salut » installé à Idleb par les rebelles du groupe islamiste HTC, ancienne branche syrienne d'el-Qaëda. C'est ce groupe qui a dirigé l'offensive fulgurante qui a conduit à la chute de Bachar el-Assad le week-end dernier, puis à sa fuite en Russie.

Interrogé par la radio publique RTBF, le nouveau chef de la diplomatie belge Bernard Quintin a indiqué qu' « un certain nombre de Belges en effet sont dans le groupe HTC ». « C'est quelque chose que nous suivons de près, (...) je n'ai pas de boule de cristal pour vous dire que demain ces personnes là vont se re-radicaliser. Je pense que nous (ne) devons être ni alarmistes, ni bisounours, nous devons suivre cela pas à pas avec tout le sérieux que cela demande », a ajouté le ministre.

Mercredi, Mohammad el-Bachir a voulu rassurer en affirmant que sa coalition rebelle garantirait les droits de toutes les communautés et confessions en Syrie. Il a aussi appelé les millions d'exilés syriens à rentrer au pays. 

« Entre cinq et dix » Belges ont été identifiés par les services de sécurité du pays au sein du groupe islamiste radical Hay'at Tahrir al-Cham (HTC), fer de lance de l'offensive qui a fait tomber Bachar el-Assad en Syrie. « Nous savons que cinq à dix Belges sont liés au groupe HTC, des gens qui étaient dans la région d'Idleb (nord-ouest) », bastion de l'organisation, a indiqué jeudi...