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Dernières Infos - Syrie

L'ONU demande une transition "inclusive" pour éviter une "nouvelle guerre civile"

L'envoyé spécial des Nations Unies (ONU) pour la Syrie, Geir Pedersen, lors d'une conférence de presse sur la situation en Syrie, à Genève, le 10 décembre 2024. Photo par Fabrice COFFRINI / AFP

La transition en Syrie doit être "inclusive" pour éviter une "nouvelle guerre civile" dans le pays, après la chute du président syrien, Bachar el-Assad, défait par une coalition rebelle, a indiqué mercredi l'émissaire de l'ONU, Geir Pedersen.

"Ma plus grande inquiétude est que la transition crée de nouvelles contradictions qui pourraient conduire à de nouvelles querelles" et "potentiellement à une nouvelle guerre civile", a-t-il dans un bref entretien à l'AFP au siège de l'ONU à Genève.

Alors que des pays occidentaux s'inquiètent de la façon dont le nouveau pouvoir, dominé par le groupe islamiste radical Hay'at Tahrir al-Cham (HTS), ancienne branche syrienne d'el-Qaëda, va traiter les nombreuses minorités en Syrie, le Premier ministre chargé de la transition en Syrie, Mohammad al-Bachir, a voulu rassurer.

"C'est précisément parce que nous sommes musulmans que nous garantirons les droits de tous les peuples et de toutes les confessions en Syrie", a-t-il affirmé dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, au lendemain de sa nomination pour diriger un gouvernement transitoire jusqu'au 1er mars.

Mais sa nomination "a suscité des réactions négatives parmi les Syriens, car ils craignent qu'un groupe puisse ainsi monopoliser le pouvoir", a indiqué M. Pedersen. 

L'envoyé de l'ONU juge donc qu'"il est extrêmement important que les nouvelles autorités de Damas indiquent clairement ce qu'elles veulent réaliser au cours de ces trois mois". 

"Et je pense que les premiers signaux que nous recevons montrent qu'elles comprennent qu'elles doivent se préparer à un processus plus inclusif, qui rassemble les différentes parties et communautés en Syrie, et, bien sûr, aussi les différentes factions armées en Syrie", a-t-il affirmé.

Ce processus doit inclure aussi "les différents secteurs de la sociétés" et "les femmes".

"Ce que nous voulons entendre c'est qu'au cours de ces trois prochains mois" un tel processus inclusif sera mis en place "afin que nous soyons sûrs de voir le début d'une nouvelle Syrie et non pas une répétition des erreurs du passé", a insisté M. Pedersen.

Interrogé sur les frappes et mouvements de troupes israéliens en Syrie, l'ancien diplomate norvégien affirme qu'il s'agit "d'une violation de l'accord de 1974 et d'une violation, cela va sans dire, de la souveraineté, de l'intégrité territoriale et de l'unité de la Syrie".

Il est "important qu'aucun acteur international ne fasse quoi que ce soit qui puisse faire dérailler le processus de transition très compliqué" en cours à Damas, a-t-il averti.

Ces derniers jours, l'armée israélienne a mené des centaines de frappes sur le territoire de son voisin, ciblant aussi bien des entrepôts d'armes chimiques que les défenses aériennes de la marine syrienne.

M. Pedersen a indiqué avoir discuté avec "les représentants du gouvernement syrien actuellement en place" à propos des inquiétudes israéliennes concernant les armes chimiques et d'autres matières dangereuses qui pourraient tomber aux mains de terroristes.

"Ils insistent sur le fait qu'ils respectent les accords conclus et qu'ils n'ont pas l'intention de jouer avec ça", a-t-il dit.



La transition en Syrie doit être "inclusive" pour éviter une "nouvelle guerre civile" dans le pays, après la chute du président syrien, Bachar el-Assad, défait par une coalition rebelle, a indiqué mercredi l'émissaire de l'ONU, Geir Pedersen.

"Ma plus grande inquiétude est que la transition crée de nouvelles contradictions qui pourraient...