Le Liban dénonce à Abou Dhabi les crimes israéliens contre les médias

Le directeur général du ministère de l’Information, Hassan Falha, a dénoncé lundi depuis le palais des Émirats à Abou Dhabi, « les meurtres de professionnels des médias perpétrés par les forces israéliennes au Liban et à Gaza depuis le début des hostilités » qui opposent Israël au Hamas et au Hezbollah. Tout en ajoutant que « ces crimes ont dépassé les pertes subies par cette profession pendant la Seconde Guerre mondiale », au cours de son intervention à la 102ᵉ session de la Commission permanente de l'Information arabe.

Accusant l’État hébreu de mener une « agression délibérée visant à intimider les médias afin de dissimuler les crimes et destructions commis », Hassan Falha a appelé le comité à soutenir « les professionnels des médias, journalistes et photographes ». Cette déclaration intervient alors que le Liban entame la troisième semaine d’un fragile cessez-le-feu, après plus d'un an d'hostilités transfrontalières et deux mois de guerre ouverte entre l'armée israélienne et le Hezbollah.

Au cours de cette réunion, plusieurs sujets ont été abordés, notamment les avancées du plan d’action médiatique à l’échelle internationale, la gestion du site Internet de la Commission arabe des médias électroniques, le rôle des médias arabes dans la lutte contre le terrorisme, ainsi que la mise en œuvre de la carte médiatique arabe pour le développement durable à l’horizon 2030.

2024, « année particulièrement meurtrière »

L'année 2024 s'est révélée « particulièrement meurtrière » pour les journalistes, avec 104 professionnels tués à travers le monde, dont plus de la moitié à Gaza, selon un rapport publié mardi par la Fédération internationale des journalistes (FIJ). Depuis le 8 octobre 2023, au moins douze journalistes ont été tués au Liban.

Après les 129 morts dénombrés en 2023, « 2024 est l’une des pires années », s’est alarmé Anthony Bellanger, le secrétaire général de la FIJ, cité par l'AFP.