Le chef rebelle de HTC utilise son vrai nom dans un message, une première

Le chef de la coalition rebelle en guerre contre le pouvoir en Syrie a envoyé jeudi un message signé pour la première fois de son vrai nom, après avoir utilisé pendant des années son nom de guerre, Abou Mohammed al-Jolani. « Nous félicitons les habitants de Hama pour leur victoire », indique le message, portant une image de Jolani et signé du « commandant Ahmed al-Chareh ».

Ce dernier, qui dirige le groupe islamiste radical Hayat Tahrir al-Cham (HTC), faisait référence à la prise jeudi par ses combattants de la ville-clé de Hama aux forces du président Bachar el-Assad, quatre jours après s'être emparés de la majeure partie d'Alep, deuxième ville de Syrie.

Le message a été publié sur la chaîne Telegram des dirigeants des factions rebelles, créée après le lancement le 27 novembre de l'offensive par la coalition emmenée par HTC et incluant des groupes rebelles syriens contre les troupes gouvernementales.

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Dans une interview en 2021 avec la chaîne publique américaine PBS, Jolani a confirmé que son vrai nom était Ahmed al-Chareh et a expliqué que son nom de guerre était une référence à ses origines familiales dans les hauteurs du Golan en Syrie. Israël a conquis en 1967 une grande partie de ce plateau.

Né en 1982, il a déclaré à PBS que son grand-père avait été déplacé du Golan à l'arrivée des troupes israéliennes. HTC, décrit comme l'ex-branche syrienne d'Al-Qaïda, affirme n'avoir plus de liens avec le réseau jihadiste depuis qu'il les a rompus en 2016, cinq ans après le début de la guerre civile en Syrie.

Le groupe a pris le nom HTC l'année suivante, arrêtant des jihadistes d'Al-Qaïda et du groupe Etat islamique, selon le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG). HTC est sur la liste noire des Etats-Unis et de l'Union européenne. Plusieurs experts ont averti que le groupe n'avait pas fondamentalement rompu avec son passé jihadiste. Mercredi, des images publiées sur la chaîne Telegram de HTC ont montré Jolani barbu saluant ses partisans depuis une voiture au toit ouvrant, alors qu'il visitait la citadelle d'Alep.