Seize personnes ont été tuées dans des combats dans l'est de la Syrie, où les forces du régime ont repoussé une attaque lancée par des combattants alliés aux forces kurdes, a indiqué mercredi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Ces affrontements interviennent alors qu'une coalition rebelle dirigée par des islamistes a lancé le 27 novembre une offensive fulgurante dans le nord-ouest de la Syrie, s'emparant de dizaines de localités et d'une grande partie de la deuxième ville du pays, Alep.
La province de Deir Ezzor, dans l'extrême est de la Syrie, est divisée entre les forces du régime de Bachar al-Assad, qui tiennent la rive ouest du fleuve Euphrate, et des combattants locaux affiliés aux Forces démocratiques syriennes (les FDS dominées par les Kurdes), contrôlant eux la rive orientale. Mercredi, un "calme précaire" régnait après que les forces du régime ont repoussé une attaque lancée par les combattants alliés aux forces kurdes, selon l'OSDH.
Les combats, déclenchés mardi matin, ont été accompagnés de frappes aériennes américaines en soutient aux forces alliées aux FDS, selon l'OSDH. Les affrontements ont fait "16 morts", dont deux civils, 11 soldats et combattants de groupes prorégime, et trois combattants affiliés aux FDS.
Soutenues par une coalition internationale emmenée par Washington, les FDS ont constitué en Syrie le fer de lance de la lutte contre les jihadistes du groupe Etat islamique (EI). Les combats décrits par l'OSDH se sont déroulés près de la base Conoco, où stationnent des troupes américaines.
Ce secteur abrite sept villages tenus par les forces gouvernementales, les seuls aux mains du régime sur la rive est de l'Euphrate, d'après l'OSDH.
Mardi, le Pentagone a revendiqué des frappes sur Deir Ezzor, sans préciser ni le secteur ni la cible.
Les forces armées américaines ont détruit des lance-roquettes, un char d'assaut et des mortiers. "Nous continuons à examiner qui a utilisé ces armes mais sachez qu'il y a des groupes pro-iraniens dans la zone qui ont mené des attaques" dans le passé, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense américain.
Déclenché en 2011 par la répression de manifestations antipouvoir, le conflit en Syrie implique désormais une multitudes de belligérants, soutenus par diverses puissances régionales et internationales, qui contrôlent des zones d'influence dans un pays morcelé.
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