Le président français Emmanuel Macron a appelé le Hezbollah a « faciliter le consensus » en amont de la séance parlementaire du 9 janvier prochain consacrée à l'élection d'un président au Liban pour mettre fin à plus de deux ans de vacance à la tête de l'État.
Dans un entretien accordé au quotidien Annahar et publié mercredi, M. Macron a affirmé qu'il fallait « accélérer » la présidentielle « maintenant que le cessez-le-feu est en place » entre le parti chiite et Israël. « C’est pourquoi j’ai demandé à Jean-Yves Le Drian de se rendre au Liban sitôt après sa conclusion », a-t-il rappelé, espérant que la séance du 9 janvier sera « conclusive et permettra au Liban de sortir de sa crise institutionnelle ».
Le président Macron a ainsi souhaité que toutes les forces actives libanaises « contribuent à la solution » et le Hezbollah à « faciliter le consensus et permettre le rassemblement des Libanais ». Il a ainsi estimé que « le Liban a plus que jamais besoin d’un président à même de mener un dialogue national qui prenne en compte les intérêts de tous les Libanais, d’un gouvernement et de réformes qui redonneront confiance aux partenaires internationaux pour participer à la reconstruction du pays et à sa stabilisation ».
Le président français a aussi indiqué que l'Arabie saoudite « a un rôle à jouer pour une sortie de la crise politique » au Liban. « Il est important que nous puissions évoquer avec le Prince héritier le soutien aux forces armées libanaises et à la reconstruction du pays, mais également les perspectives politiques ouvertes par la session du Parlement libanais le 9 janvier prochain, en espérant que ce soit pour élire enfin le Président dont le Liban a besoin », a-t-il précisé.
Respect du cessez-le-feu
Abordant le cessez-le-feu instauré le 27 novembre entre Israël et le Hezbollah, après plus de 13 mois de combats et deux mois d'escalade, le président Macron a affirmé qu'il était « essentiel que les parties mettent en œuvre toutes leurs obligations, cela vaut pour le Hezbollah comme pour Israël ». « Nous ne cesserons pas d’agir pour que le cessez-le-feu au Liban soit durablement respecté », a-t-il encore promis. Il a dans ce cadre souligné que la communauté internationale doit « continuer à se mobiliser pour soutenir les forces armées libanaises qui constituent un élément clé de cet accord et de la restauration de la souveraineté libanaise, dans la ligne de la conférence que nous avons tenue à Paris le 24 octobre dernier ».
Le président Macron a également annoncé que Paris allait « déployer des moyens supplémentaires en matière de génie et de déminage en soutien aux forces armées libanaises ». « J’enverrai nos ministres des Affaires étrangères et des Armées très rapidement au Liban pour travailler sur tous ces points », a-t-il poursuivi.
« Assad ne peut pas être l'agent de l'Iran »
Interrogé au sujet d'une reprise du dialogue avec le président syrien Bachar el-Assad qui permettrait le retour des réfugiés syriens au Liban dans leur pays et le contrôle de la frontière pour empêcher le réarmement du Hezbollah par l’Iran, il a affirmé que le dialogue avec le régime « n’est pas une fin en soi ». « Il faut que le régime syrien offre un environnement qui permette le retour des Syriens en sécurité et dans de bonnes conditions », a-t-il plaidé, notant que M. Assad « ne peut pas être l’agent de l’Iran contre la sécurité d’Israël et la stabilité du Liban ».
Revenant sur le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, M. Macron a souligné que la France « respectera ses obligations au titre du droit international ». « La France parle à tout le monde et c’est ce qui fait sa capacité à jouer un rôle dans la région. Il faut être lucide : la résolution des crises régionales ne se fera pas sans dialogue avec les autorités israéliennes », a-t-il ajouté.
Interrogé au sujet du rôle que peut jouer Riyad au Liban et à Gaza au cas où un cessez-le-feu est instauré dans l'enclave palestinienne, il a déclaré que « la France et l’Arabie saoudite partagent un même attachement à la sécurité et à la stabilité régionales et une volonté d’œuvrer conjointement à trouver des solutions politiques durables aux crises ». « Nos efforts pour parvenir à la désescalade dans les conflits régionaux se rejoignent très largement concernant le Liban, Gaza, le Yémen, et le Soudan notamment », a-t-il assuré. Il a aussi souligné la nécessité d'un cessez-le-feu à Gaza qui « permettra de libérer les otages (...) et d'apporter une aide humanitaire massive ». M. Macron a enfin annoncé que la France et l'Arabie saoudite co-présideront une conférence visant à redonner une dynamique politique à la solution à deux Etats.
Arrêtez de demander la permission au HB qui se trouve dans de mauvais draps et exigez plutôt que de proposer. Vous avez tous les moyens de faire céder les mollahs et leurs affidés, en sanctionnant les responsables,( chose d’ailleurs que vous avez promis sans jamais passer à l’acte) et on se demande comment se fait il que Berry continue d’être consulté et apprécié alors qu’il est le seul qui bloque notre démocratie?
11 h 46, le 05 décembre 2024