Les FL appellent le Hezbollah à « légaliser » ses institutions, notamment al-Qard al-Hassan

Les Forces libanaises ont appelé mercredi le Hezbollah à « légaliser toutes ses institutions, y compris al-Qard al-Hassan ». Ces propos interviennent alors qu'en début de semaine, l'institution financière du parti chiite a annoncé la réouverture de seize de ses agences à travers tout le Liban.

La formation chrétienne, farouche opposante au Hezbollah sur la scène politique, a exhorté ce dernier à intégrer l'organisation al-Qard al-Hassan dans le système financier libanais. Les FL ont insisté sur la nécessité d’obtenir une autorisation « légale » de la Banque du Liban. Le pays est entré dans « une nouvelle ère nationale », où « il n'est plus question de mener des pratiques et des politiques contraires à l'État et à la Constitution », a ajouté le communiqué, une semaine après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu entre le parti chiite et Israël, mis en application mercredi dernier. Et de conclure : « Il est grand temps pour l'État de reprendre pleinement ses fonctions souveraines, financières, administratives et autres. L'État est une entité indivisible, et tout empiétement sur son autorité est strictement inacceptable. »

En réponse à ces accusations, le député du Hezbollah Hussein Hajj Hassan a déclaré, dans un entretien accordé à la chaîne Al-Jadeed, que « toutes les institutions du Hezbollah sont agréées et agissent dans le cadre de la loi, notamment al-Qard al-Hassan », insistant sur le fait que son parti « veille toujours à respecter les lois ». 

Objet de sanctions internationales et notamment américaines depuis plusieurs années, l'organisation al-Qard al-Hassan a été bombardée plusieurs fois par l'armée israélienne dans le cadre de sa guerre avec le Hezbollah, notamment depuis son offensive de grande ampleur lancée au Liban le 23 septembre dernier. Une première campagne de bombardements, sur des agences de l'organisation dans la banlieue sud de Beyrouth, le Liban-Sud et la Békaa, avait eu lieu dans la nuit du 20 octobre. La veille de l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, soit le 26 novembre, l'armée israélienne avait une nouvelle fois frappé plusieurs agences, dont certaines en plein Beyrouth.