Le Liban condamne l'attaque des « groupes armés takfiris » contre Alep

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib est entré en contact samedi avec son homologue syrien Bassam Sabbagh et a condamné l'attaque menée par des « groupes armés takfiris (jihadistes) contre la ville d'Alep et ses environs », a indiqué le palais Bustros dans un communiqué. 

M. Bou Habib a réaffirmé le soutien du Liban à « l'unité, la souveraineté et l'intégrité territoriale de la Syrie », tout en exprimant ses vœux de « bien-être, de paix et de stabilité » pour le peuple syrien, poursuit le texte.

Des factions jihadistes et des groupes rebelles alliés ont pris le contrôle de la majeure partie d'Alep, deuxième plus grande ville de Syrie, à la suite d'une offensive éclair contre les forces du régime de Bachar el-Assad, qui a fait plus de 300 morts, a rapporté samedi une l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Basé en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie, l'OSDH a également signalé des frappes aériennes russes sur Alep dans la nuit, les premières depuis 2016. L'offensive, lancée mercredi par les jihadistes de Hayat Tahrir el-Cham (HTC) dominés par l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, ainsi que leurs alliés rebelles syriens, représente un revers majeur pour le régime de Damas.

Il s'agit des hostilités les plus importantes depuis plusieurs années en Syrie, où les combats entre factions soutenues par diverses puissances régionales et internationales s'étaient largement calmés. Grâce au soutien militaire crucial de la Russie, de l'Iran et du Hezbollah, le régime d'Assad avait repris le contrôle d'une grande partie du pays en 2015 et reconquis entièrement Alep en 2016.