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Après des menaces d'Adraee, les médias au Liban dénoncent une volonté de « transformer la presse en cible légitime »


Après des menaces d'Adraee, les médias au Liban dénoncent une volonté de « transformer la presse en cible légitime »

Une voiture marquée « Presse » sur le site d'une frappe aérienne israélienne qui a visé une zone où se trouvaient plusieurs journalistes, dans le village de Hasbaya, dans le sud du Liban, le 25 octobre 2024. Ali Hankir/AFP

Les milieux médiatiques et les représentants des médias au Liban ont dénoncé, mercredi, les menaces lancées par le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, à l'intention des médias et journalistes au Liban, estimant que l'État hébreu veut « transformer la presse en cible légitime ». Cette condamnation a été lancée dans un communiqué conjoint du ministère de l'Information, des deux syndicats de la presse (l’Ordre de la presse et l’Ordre des rédacteurs) et du Conseil National de l'Audiovisuel, ainsi que des journalistes.

En début de semaine, après l'élimination dimanche du chef du bureau des médias du Hezbollah, Mohammad Afif, dans une frappe israélienne, le Lt-Colonel Adraee avait lancé une menace à peine voilée à l'encontre de la presse. Avec une photo de micros de chaînes libanaises et régionales proches du Hezbollah devant des drapeaux du parti chiite, il avait posé sur X la question suivante: « Quel est le prochain masque qui tombera ? ». Le porte-parole prend également régulièrement à partie des journalistes ou personnalités libanaises, notamment Hussein Mortada.

« Crime de guerre »

Dans leur communiqué, les différents acteurs médiatiques ont accusé le responsable israélien de priver le corps de l’information « du statut civil reconnu par l’ONU, le Conseil des droits de l'homme, l'Unesco, la Croix-Rouge internationale, la Fédération internationale des journalistes et l'Union générale des journalistes arabes ». Selon eux, l'armée israélienne cherche à « transformer les journalistes en cibles légitimes pour la machine à tuer » israélienne.

Les membres de cette compagne ont rappelé que ces menaces « constituent un crime de guerre passible de sanctions en vertu du droit international, et y faire face est un devoir urgent à la fois national, humanitaire et professionnel ». Ils ont exhorté les autorités concernées à « prendre des mesures rapides face au danger que représente la menace de M. Adraee, qui cherche à museler les voix et à porter atteinte à la liberté d'opinion, de la presse et des médias. »

Depuis le début de ses affrontements avec le Hezbollah, en octobre 2023, l'armée israélienne a tué une vingtaine de journalistes au Liban. Il y a environ un mois, le vendredi 25 octobre, un raid israélien avait, entre autres, tué trois journalistes dans un « établissement connu pour abriter les plateaux en direct de plusieurs chaînes de télévision », selon les autorités libanaises, à Hasbaya, au Liban-Sud.

Les milieux médiatiques et les représentants des médias au Liban ont dénoncé, mercredi, les menaces lancées par le porte-parole arabophone de l’armée israélienne, Avichay Adraee, à l'intention des médias et journalistes au Liban, estimant que l'État hébreu veut « transformer la presse en cible légitime ». Cette condamnation a été lancée dans un communiqué conjoint du ministère de l'Information, des deux syndicats de la presse (l’Ordre de la presse et l’Ordre des rédacteurs) et du Conseil National de l'Audiovisuel, ainsi que des journalistes. En début de semaine, après l'élimination dimanche du chef du bureau des médias du Hezbollah, Mohammad Afif, dans une frappe israélienne, le Lt-Colonel Adraee avait lancé une menace à peine voilée à l'encontre de la presse. Avec une photo de micros de chaînes...