Dans le cadre des Journées du cinéma palestinien, le film d’animation Naila et l’intifada de la réalisatrice Julia Bacha a été projeté à Kobeyate, dans la région du Akkar. L’événement, organisé par Aflamuna et le Salon culturel de Kobeyate, a été une occasion de découvrir ce film qui, faute de pouvoir être projeté en Palestine, pour la seconde année consécutive, est diffusé à travers le monde.
La projection s’inscrit dans un festival qui depuis deux ans traverse les frontières et touche des publics internationaux. Après un accueil chaleureux, le Dr Antoine Daher a souligné l’importance de la reprise des activités culturelles malgré le contexte difficile. « La vie culturelle ne doit pas s’arrêter, même en période de crise », a-t-il affirmé.
L’ingénieur Georges Daher, président du Salon culturel, a quant à lui rappelé que la cause palestinienne demeure vivante et universelle : « Elle n’est pas l’apanage d’une catégorie ou d’une religion », a-t-il insisté.
La projection a été suivie d’une présentation du festival par le Dr Antonio Maiki, qui a expliqué le choix de ce film qui raconte « une lutte féminine pacifique d’une grande importance dans l’histoire contemporaine de la Palestine ». À travers des interviews, des archives inédites et des animations expressives, Naila et l’intifada met en lumière des militantes palestiniennes. Le film se distingue par son approche originale de l’intifada, en contrastant avec l’image dominante des jeunes lançant des pierres. Ici, ce sont des femmes, en première ligne de la résistance, qui refusent la violence tout en luttant pour la liberté de leur peuple. Une histoire féminine trop souvent mise à l’écart, mais qui fait partie intégrante de l’ADN de la lutte palestinienne.
Après la projection, un débat a permis aux spectateurs de réagir, de partager leurs impressions et d’approfondir leur réflexion sur la place des femmes dans la résistance palestinienne : un moment de dialogue enrichissant.
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