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Moyen-Orient - Gaza

Les Palestiniens endurent des « horreurs indicibles » dans le nord de Gaza, dénonce l'ONU

Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de l'offensive israélienne sur le nord de Gaza, le 6 octobre dernier, selon selon la Défense civile de l'enclave.

Un groupe de Palestiniens, contraints de quitter l'école où ils avaient trouvé refuge, à Beit Lahia, après un nouvel ordre d'évacuation israélien, le 19 octobre 2024. Omar al-Qattaa/AFP

Les Palestiniens vivent des « horreurs indescriptibles » dans le nord de la bande de Gaza, a dénoncé samedi la cheffe intérimaire de l'ONU pour l'aide humanitaire, Joyce Msuya. « Des nouvelles épouvantables en provenance du nord de Gaza, où les Palestiniens continuent de subir des horreurs indescriptibles sous le siège des forces israéliennes », a déclaré sur le réseau social X Mme Msuya. « Ces atrocités doivent cesser », a-t-elle exhorté.

Israël mène une offensive militaire aérienne et terrestre dans le nord de Gaza depuis le 6 octobre, pour empêcher les militants du Hamas de s'y regrouper. Le siège de cette zone dévastée a fait fuir des dizaines de milliers de personnes et selon la Défense civile de la bande de Gaza, plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de cette offensive de l'armée israélienne qui vise notamment Jabalia, Beit Lahia et Beit Hanoun. Pour la seule journée de samedi, le bilan des frappes israéliennes sur Beit Lahia, dans le nord de Gaza, s’élève à au moins 73 morts, selon le bureau de presse du gouvernement de Gaza, cité par Reuters.

« Nous avons trouvé plus de 400 morts dans les différents secteurs visés du gouvernorat de Gaza-Nord, qui inclut la ville de Jabalia et son camp de réfugiés, les villes de Beit Lahia et Beit Hanoun, depuis le début de l'opération militaire », a précisé à l'AFP Mahmoud Bassal, le porte-parole de cet organisme dépendant du Hamas. Au bilan de 386 morts établi vendredi, il ajoutait les 33 morts dans une frappe israélienne sur le camp de Jabalia samedi avant l'aube. Et « il y a des dizaines de corps dans les rues de Jabalia tués par les bombardements incessants », a-t-il souligné. Ce bilan ce prenait pas en compte les tués de la journée de samedi donc.

« À Jabaliya, les gens sont coincés sous les décombres »

« À Jabaliya, les gens sont coincés sous les décombres et les premiers secours ne peuvent pas les atteindre », a ajouté Joyce Msuya. « Des dizaines de milliers de Palestiniens sont déplacés de force. Les biens de première nécessité s'épuisent. Les hôpitaux, submergés de patients, ont été touchés », a-t-elle décrit.

Elle a rappelé que le droit international humanitaire prévoit que les civils, blessés ou malades, ainsi que le personnel de santé et leurs installations soient protégés. « Le droit humanitaire international doit être respecté », a-t-elle insisté.

Une pression terrible sur les hôpitaux

Selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, deux patients sont morts samedi à l'hôpital indonésien de Beit Lahia, encerclé et bombardé par les forces israéliennes depuis l'aube cet hôpital. Le générateur de l'hôpital indonésien a été touché, le privant d'électricité « ce qui a causé la mort de deux patients dans un état critique », a précisé le directeur général de l'OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus. « Les hostilités aux abords des hôpitaux peuvent rapidement les rendre inopérationnels en gênant les accès. Nous ne pouvons que redemander fortement : les structures de santé doivent être protégées », a-t-il dit dans un communiqué.

L'OMS projette une mission à l'hôpital Kamal Adwan dimanche pour apporter gazole, médicaments, sang et nourriture, et transférer des patients dans un état critique vers l'hôpital Al-Shifa. « Il est vital que les hôpitaux Kamal Adwan et Al-Awda restent opérationnels », a-t-il dit demandant que l'accès des patients et personnels soignants soit garanti et un cessez-le-feu immédiat.

« Les forces israéliennes ont accru leur pression » sur l'hôpital indonésien et l'hôpital Al-Awda, avait indiqué la veille Muhannad Hadi, coordinateur de l'ONU pour les territoires palestiniens, mais les patients n'avaient nulle part ailleurs où aller. Kamal Adwan traite les deux tiers des plus de 370 patients hospitalisés dans le nord de Gaza, mais ses moyens n'ont jamais été aussi limités en terme de lits, médicaments, gazole et fournitures. Depuis vendredi, les demandes d'accès de l'ONU au nord de la bande de Gaza pour secourir « des dizaines de personnes blessées coincées sous les décombres sont restées sans suite de la part des forces israéliennes », a-t-il ajouté.

« Un châtiment collectif imposé aux Palestiniens de Gaza »

L'ONG Médecins sans frontière (MSF) a également appelé les forces israéliennes à « stopper immédiatement les attaques contre les hôpitaux du nord de Gaza ». « C'est purement et simplement un châtiment collectif imposé aux Palestiniens de Gaza qui doivent choisir entre un déplacement forcé ou la mort. Il est à craindre que ça ne s'arrête jamais », a déclaré Anna Halford, coordinateur des urgences pour MSF à Gaza. « Les alliés d'Israel portent une lourde responsabilité dans cette situation créée par le soutien inébranlable à la guerre », a-t-elle dit.

Les Palestiniens vivent des « horreurs indescriptibles » dans le nord de la bande de Gaza, a dénoncé samedi la cheffe intérimaire de l'ONU pour l'aide humanitaire, Joyce Msuya. « Des nouvelles épouvantables en provenance du nord de Gaza, où les Palestiniens continuent de subir des horreurs indescriptibles sous le siège des forces israéliennes », a déclaré sur le...
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Dès le début de l'attaque israélienne sur Gaza, il était devenu clair qu'il,ne fallait AUCUN journaliste étranger à Gaza pour permettre à l'armée "la plus morale au monde" d'être démasquée et sa cruauté bestiale exposée au grand jour au monde entier.

Joseph ADJADJ

11 h 51, le 21 octobre 2024

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Commentaires (1)

  • Dès le début de l'attaque israélienne sur Gaza, il était devenu clair qu'il,ne fallait AUCUN journaliste étranger à Gaza pour permettre à l'armée "la plus morale au monde" d'être démasquée et sa cruauté bestiale exposée au grand jour au monde entier.

    Joseph ADJADJ

    11 h 51, le 21 octobre 2024

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