
Depuis l’escalade du conflit, la priorité de la LSR est l’effort humanitaire lié à la guerre. Photo LSR
Grâce au dynamisme de son jeune directeur, Élie Zeidan, 25 ans, et à l’engagement de ses membres, l’ONG Lebanese Social Responsibility (LSR) est devenue, depuis le début de la guerre, un pilier de l’aide humanitaire auprès des déplacés dans la région de Jbeil. « Notre organisation s’est retrouvée en première ligne pour offrir des services essentiels », précise le jeune homme, titulaire d’un master en management de l’Institut des Nations unies pour la formation et la recherche et d’un master en affaires internationales de l’Institut d’administration des affaires à l’Université de Poitiers. Depuis l’escalade du conflit, la priorité de la LSR est l’effort humanitaire lié à la guerre : « C’est un devoir national de participer à cette mission », estime le jeune directeur. Travaillant auprès d’autres organisations, telles que Caritas et la Croix-Rouge, la LSR collabore étroitement avec les organisations World Central Kitchen, World Vision, Beit el-Baraka et Afleg-Massoud
el-Achkar. « Nous gérons actuellement 17 abris collectifs qui accueillent 1 500 personnes déplacées à l’intérieur du pays, ayant fui Beyrouth et le Sud. Chaque jour, nous distribuons plus de 5 000 repas chauds pour répondre aux besoins de ces personnes vulnérables », indique Élie Zeidan, avant d’ajouter : « Notre cuisine centrale, composée de 32 femmes engagées, fonctionne 6 jours sur 7 et assure une production continue de repas. Les centres d’accueil que nous soutenons ne manquent de rien. Les familles sont installées avec dignité, tout leur est assuré. » Outre la nourriture, l’organisation fournit des kits d’hygiène, des couches et du lait pour les enfants. Entièrement dirigée par des jeunes depuis sa relance par Élie Zeidan en 2021, la LSR compte aujourd’hui plus de 225 membres qui croient en sa mission et sa vision, avec une moyenne d’âge variant entre 20 et 30 ans. « La jeunesse a un rôle crucial à jouer dans la société. Elle est l’avenir du Liban », insiste Élie Zeidan, avant de préciser : « Chacun des membres a une tâche spécifique à accomplir. Nous sommes dans les centres d’accueil de 8h du matin jusqu’à minuit. On se fatigue, mais il faut le faire. »
De multiples défis
Dans son travail ordinaire sur le terrain, la LSR se concentre sur trois grands axes : la protection de l’enfance, la protection des femmes et la sécurité alimentaire. Grâce à une cuisine collective, l’organisation fournit de la nourriture à 420 familles à Jbeil chaque mois tout au long de l’année. « C’est grâce aux femmes qui travaillent avec nous que nous pouvons assurer tout ce dont nous avons besoin », explique Élie Zeidan. Actuellement, la LSR représente un exemple de solidarité et d’engagement citoyens, inspirant une nouvelle génération à prendre en main le destin de son pays. Cependant, malgré ces efforts, les défis demeurent très nombreux. « Nous avons besoin de davantage de fonds pour poursuivre notre travail », confie Élie Zeidan, appelant à la solidarité. « C’est une mission cruciale, surtout dans une situation aussi critique que celle que traverse actuellement le Liban. »
Bravo
17 h 31, le 17 octobre 2024