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Dernières Infos - France

Nuit de violences en Martinique, un mort

Des manifestants participent à une manifestation syndicale pour l'augmentation des salaires, l'amélioration des services publics et l'annulation de la réforme des retraites à Saint-Denis de la Réunion, sur l'île française d'outre-mer de l'océan Indien, le 1er octobre 2024. Photo AFP/ RICHARD BOUHET

La tension est montée d'un cran dans la nuit de mercredi à jeudi en Martinique: un décès par balle a été recensé et douze gendarmes ont été légèrement blessés dont un par balle, sur cette île française des Antilles. La victime a été "découverte", blessée, par des gendarmes qui intervenaient contre le pillage d'un centre commercial au Robert (est), avant d'être déclarée morte à l'hôpital, selon les autorités. "Aucun policier et aucun gendarme n'a fait usage de son arme" au cours de la nuit, ont-elles ajouté.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, "douze gendarmes ont été légèrement blessés dont un par balle", a indiqué à l'AFP une source au sein de l'Etat français, précisant que ce bilan était provisoire. Selon cette même source, "au moins trois magasins ont été incendiés" et plusieurs feux visant des parcs automobiles ont été enregistrés, dont un sur le port où sont garés les véhicules neufs importés en Martinique. "Compte tenu des événements de la nuit sur le territoire", l'accueil des personnels et des élèves dans les établissements scolaires est interrompu, selon le site du service public qui les gère.

A 06H00 locales (10H00 GMT), les pompiers s'affairaient à éteindre les braises encore fumantes des barrages érigés dans la nuit dans l'agglomération de Fort-de-France, a constaté un journaliste de l'AFP. Des carcasses de voitures calcinées entravent la circulation sur un des principaux axes de Fort-de-France, le chef lieu de l'île. La circulation est également très difficile sur la rocade de la ville. Les affrontements se sont poursuivis jusque tard dans la nuit. De nombreuses vidéos ont circulé sur les réseaux sociaux, montrant notamment une barricade enflammée sur la rocade de Fort-de-France et des jets de projectiles visant les véhicules tentant de la contourner.

Depuis septembre, la Martinique est marquée par un mouvement contre la vie chère, motif de protestations récurrentes dans les Antilles françaises, qui a dégénéré avec des violences urbaines. Le mouvement a été lancé par le Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens, qui exige un alignement sur la métropole des prix des produits alimentaires, 40% plus chers en Martinique. La situation s'était calmée ces dernières semaines mais des incidents ont éclaté lundi entre les forces de l'ordre et des militants qui menaient une action de blocage au Lamentin, près de Fort-de-France.

Depuis, des violences urbaines sont à nouveau recensées chaque nuit. Mercredi quatre gendarmes avaient été "légèrement blessés" à Le Carbet (nord) alors qu'ils effectuaient, avec succès, une opération de levée de barrage, selon les autorités. Un bâtiment municipal, servant de poste avancé à la toute nouvelle brigade territoriale mobile basée dans la commune, avait été totalement incendié.

Quatre tables rondes ont été organisées par les autorités depuis le début de la crise, sans issue satisfaisante pour les protestataires. Une cinquième est prévue jeudi afin "de présenter le plan d'action" des autorités, a annoncé l'Etat

La tension est montée d'un cran dans la nuit de mercredi à jeudi en Martinique: un décès par balle a été recensé et douze gendarmes ont été légèrement blessés dont un par balle, sur cette île française des Antilles. La victime a été "découverte", blessée, par des gendarmes qui intervenaient contre le pillage d'un centre commercial au Robert (est), avant...