Voici les sept informations à connaître ce jeudi :
- Un raid israélien a visé le coeur de Beyrouth, jeudi soir, faisant au moins 22 tués. Selon la chaîne al-Jadeed, ce sont deux frappes qui ont touché la capitale : la première sur Ras el-Nabaa, l'autre à proximité sur le quartier de Basta.
- Des échanges de tirs entre combattants du Hezbollah et armée israélienne se poursuivaient, dans la zone frontalière, ce jeudi. Le QG de la Finul, à Naqoura, et plusieurs autres positions, ont été « frappés de manière répétée » lors d'un échange de tirs entre Israël et le Hezbollah, a indiqué la Finul jeudi après-midi. Deux Casques bleus ont été blessés par les tirs d'un char israélien.
- Lors d'un appel mercredi soir entre le président US et le PM israélien, le premier en sept semaines, Joe Biden a appelé Netanyahu à « réduire au maximum l'impact sur les civils » au Liban, en particulier à Beyrouth, tout en « affirmant le droit d'Israël à protéger ses citoyens du Hezbollah ». Le cabinet israélien doit se réunir, en soirée, pour discuter de sa réponse à la dernière attaque iranienne de missiles.
- Des contacts diplomatiques ont lieu, indique Nagib Mikati, en amont d'une réunion du Conseil de sécurité ce soir à 22h, heure de Beyrouth, pour évoquer « la situation au Moyen-Orient ».
- Des accrochages ont opposé mercredi soir des déplacés syriens et libanais d’une part, et les forces de l’ordre d’autre part, sur la corniche de Aïn el-Mreissé, à Beyrouth. Plus de détails ici.
- Paris accueillera, le 24 octobre, une conférence internationale sur le Liban.
- Le Liban et ses 600.000 personnes déplacées à l'intérieur du pays sont confrontés à une « crise humanitaire catastrophique », se sont émus mercredi deux responsables de l'ONU.
Dans le détail
- Un raid israélien a visé, peu après 20h, le coeur de Beyrouth, jeudi soir peu après 20 h. Selon la chaîne al-Jadeed, deux frappes ont touché la capitale : la première sur Ras el-Nabaa, l'autre à proximité sur le quartier de Basta. Selon des médias libanais, un bâtiment entier se serait effondré. La chaîne 12 israélienne a affirmé que le responsable de l'unité de coordination du Hezbollah, Wafic Safa, aurait été visé dans l'attaque. La chaîne du Hezbollah, al-Manar, a toutefois démenti qu'il ait été tué. Peu après 22h30, un bilan officiel faisait état de 22 tués et près de 120 blessés.
- Les affrontements se poursuivent, ce jeudi, à la frontière entre les combattants du Hezbollah et l'armée israélienne, qui a annoncé la mort d'un soldat. Le Hezbollah a, pour sa part, affirmé avoir frappé un « tank israélien qui avançait en direction de Ras Naqoura ».
Un peu plus tard, la Force intérimaire de l'ONU au Liban (Finul) a indiqué que deux Casques bleus avaient été blessés par un tir de « char Merkava » de l'armée israélienne sur une tour d'observation du quartier général de la force onusienne à Naqoura. L'armée israélienne a également tiré sur la position « 1-31 » de la Finul à Ras Naqoura, « touchant l'entrée du bunker où des Casques bleus se réfugiaient, endommageant des véhicules et un système de communication ». Un drone israélien a, par ailleurs, été observé survolant la position de la Finul jusqu'à l'entrée du bunker.
- L'armée israélienne avait mené plusieurs frappes, mercredi en soirée puis dans la nuit, contre la banlieue sud de Beyrouth. Des frappes nocturnes meurtrières ont également eu lieu dans la Békaa et au Liban-Sud. Sept membres de la défense civile ont également été tués par une frappe sur le salon de l'église de Derdghaya, à l’est de Tyr. Dans la Békaa, des raids sur Bouday, Sohmor et les environs de Baalbeck ont fait dix morts. Mercredi, cinq personnes avaient été tuées dans une frappe israélienne sur Wardaniyé, au Chouf.
- L'armée israélienne a effectué deux frappes sur un poste-frontière entre le Liban et la Syrie, dans la région du Hermel.
- Joe Biden et Benjamin Netanyahu ont eu un entretien téléphonique mercredi soir, le premier depuis sept semaines.
Lors de cet entretien, Biden a demandé à Netanyahu de « réduire au maximum l'impact sur les civils » au Liban, en particulier à Beyrouth, tout en « affirmant le droit d'Israël à protéger ses citoyens du Hezbollah », selon un compte-rendu de leur conversation téléphonique. Joe Biden a également « souligné la nécessité d'une solution diplomatique » pour permettre le retour des populations civiles du nord d'Israël et du sud du Liban. Les Etats-Unis n'appellent plus, en revanche, comme il y a une dizaine de jours, à un cessez-le-feu au Liban, disant au contraire soutenir l'offensive israélienne, fort de ses récents succès depuis l'assassinat du chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah. Mais ils craignent un scénario à la Gaza et s'efforcent d'encadrer la réponse israélienne.
Ce communiqué de la Maison Blanche ne donne pas de détails sur la riposte attendue d'Israël à l'attaque de missiles iranienne du 1er octobre, mais souligne que le président américain et le Premier ministre israélien ont convenu de « rester en contact étroit ces prochains jours, directement et via leurs équipes de conseillers à la sécurité nationale ». Mercredi soir, le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, avait déclaré que les représailles contre l'Iran pour son attaque de missiles seront « létales, précises et surprenantes ». Le cabinet israélien doit se réunir, jeudi soir, pour discuter de sa réponse à la dernière attaque iranienne de missiles.
- « Jusqu'à présent, nous avons constaté sur le terrain des incursions terrestres limitées » au Liban, a indiqué mercredi le porte-parole de la diplomatie américaine, Matthew Miller. « Nous allons continuer à avoir des conversations avec le gouvernement israélien à ce sujet, car je pense qu'il est évident qu'il y a un moment où ce qu'ils font maintenant se transformera en quelque chose de différent qui aura des implications politiques évidentes à l'intérieur du Liban, ainsi qu'un impact humanitaire sur le peuple libanais », a-t-il ajouté. Les Etats-Unis ont ainsi mis en garde Israël contre toute offensive au Liban qui « ressemblerait » à ce qu'il s'est passé dans la bande de Gaza, ravagée par un an de guerre sans répit menée par Israël en représailles à l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023. Mercredi, Benjamin Netanyahu avait averti que le pays pourrait subir les mêmes « destructions et souffrances » que Gaza, et appelé les Libanais à « libérer leur pays » du Hezbollah.
- Rien ne laisse présager une percée diplomatique prochaine apte à faire taire les canons. C’est en tout cas ce qu’a confirmé mercredi le président du Parlement, Nabih Berry, qui a estimé qu’il n’y a pas d’avancée significative dans « l’arrêt de la guerre avec Israël », ajoutant que « les Américains disent qu’ils veulent cet arrêt mais ne font rien pour cela ».
- Le Hezbollah a annoncé, mercredi, de nouveaux affrontements avec des soldats israéliens dans le sud du Liban, et avoir repoussé plusieurs tentatives d'incursions. Depuis le début des opérations terrestres israéliennes, le 30 septembre, dans cette région, le parti chiite affirme régulièrement contrer ces avancées, près de deux décennies après le retrait israélien en 2000. Le Hezbollah a aussi diffusé de nouvelles images du territoire israélien prises à partir d'un drone, dans le cadre de sa série baptisée « al-Hodhod ». De nombreux médias locaux ont relayé ces images. Plus de détails ici
- « Nous allons continuer de frapper le Hezbollah intensément, sans leur laisser le moindre répit ni la moindre occasion de se remettre », après les « dégâts importants » qu'il a subis, a déclaré mercredi le chef d'état-major israélien, le général Herzi Halevi.
- Des accrochages ont opposé mercredi soir des déplacés syriens et libanais d’une part, et les forces de l’ordre d’autre part, sur la corniche de Aïn el-Mreissé, à Beyrouth. Plus de détails ici
- Répondant à la question d’une journaliste lors d’une conférence de presse, la coordinatrice des Nations unies pour le Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, a déclaré qu'Israël n'avait « pas l'intention de rendre l’aéroport de Beyrouth inopérable ». Cependant, Hennis-Plasschaert a souligné qu'il n'y avait « aucune garantie pour l'avenir« , bien que les intentions actuelles soient de « préserver son bon fonctionnement ». Lorsqu’elle a été interrogée sur la source de ces informations, elle a indiqué qu'elles avaient été « communiquées par de nombreuses parties », y compris le département d'État américain et des interlocuteurs israéliens, confirmant que « les contacts sur le terrain avaient également transmis ces données ».
- Paris accueillera, le 24 octobre, une conférence internationale sur le Liban.
- Le Liban et ses 600.000 personnes déplacées à l'intérieur du pays sont confrontés à une « crise humanitaire catastrophique », se sont émus mercredi deux responsables de l'ONU.
Pour rappel, voici les 6 informations importantes de mercredi :
- Ce mercredi est marqué par des combats, au Liban-Sud, entre membres du Hezbollah et soldats israéliens. Deux personnes ont été tuées à Kiryat Shmona par des roquettes tirées du Liban, tandis qu'une frappe israélienne contre un village du Chouf abritant des réfugiés a fait 5 morts.
- Nagib Mikati affirme que les efforts « arabes et internationaux » pour faire pression sur Israël et mener à un cessez-le-feu « d'une durée spécifique » au Liban se poursuivent.
- Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, a déclaré mercredi que les représailles contre l'Iran pour son attaque de missiles seront « létales, précises et surprenantes ». Le voyage, aux Etats-unis, de Yoav Gallant, prévu aujourd'hui a été repoussé à la demande du Premier ministre israélien. Selon plusieurs médias israéliens citant des sources proches du dossier, Benjamin Netanyahu souhaitait s'entretenir auparavant avec le président Biden. Ce qui a été fait mercredi en fin de soirée.
- Le ministère de la Défense syrien a fait état d'au moins sept civils tués dans une frappe israélienne mardi à Damas sur un immeuble, résidentiel et civil selon les autorités, fréquenté par de hauts dirigeants des Gardiens de la Révolution iraniens et des membres du Hezbollah, selon l'OSDH.
- « Nous soutenons les efforts déployés par Israël pour réduire les capacités du Hezbollah, mais il est vrai qu'en fin de compte, nous souhaitons une résolution diplomatique de ce conflit », a déclaré, mardi soir, le porte-parole du département d'État américain Matthew Miller.
- Le Premier ministre israélien a menacé mardi les Libanais de subir des « destructions » comme à Gaza s'ils ne « libéraient » pas leur pays du Hezbollah, au moment où Israël élargit son offensive terrestre au sud-ouest du Liban.
Les plus commentés
Le Hezbollah doit sortir du déni
Joumblatt à « L’OLJ » : Les promesses de paix de Trump sont une manœuvre
Kabalan à Geagea : Pas d'élection présidentielle sans les députés chiites