L'Inde doit cesser de mener une "chasse aux sorcières" contre ses opposants et critiques, ONG et défenseurs des droits humains, sous couvert de lutte contre le blanchiment d'argent issu d'activités criminelles ou terroristes, a mis en garde vendredi Amnesty International.
Le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi a été épinglé à de nombreuses reprises pour avoir harcelé ses rivaux et la société civile par le biais d'enquêtes policières ou fiscales.
Depuis son arrivée au pouvoir en 2014, son gouvernement a interdit l'activité de milliers d'ONG en vertu d'une loi qui traque le recours aux fonds jugés "indésirables". En Inde, fondations et associations doivent s'enregistrer auprès des autorités pour bénéficier de financements venus de l'étranger.
New Delhi doit "mettre un terme à la chasse aux sorcières (...) visant les organisations à but non lucratif et les défenseurs des droits humains susceptibles de les critiquer", a estimé vendredi un responsable de l'ONG, Aakar Patel.
Dans un rapport, Amnesty a rappelé que l'organisme mondial chargé de la lutte contre le blanchiment et le financement du terrorisme (Gafi) avait reproché à New Delhi de ne respecter que "partiellement" ses engagements en matière de protection des activités légitimes des ONG.
Amnesty a également pointé du doigt les retards pris par les enquêtes financières et anti-terroristes dans le pays, synonymes de longues détentions provisoires avant le procès des suspects.
En 2019, Amnesty elle-même avait subi une perquisition dans le cadre d'une enquête sur ses financements étrangers, puis un gel de ses comptes bancaires. Elle avait annoncé un an plus tard la fin de ses activités en Inde. Le gouvernement indien avait justifié sa décision en l'accusant de "pratiques illégales" dans le financement de ses activités.
L'Inde doit cesser de mener une "chasse aux sorcières" contre ses opposants et critiques, ONG et défenseurs des droits humains, sous couvert de lutte contre le blanchiment d'argent issu d'activités criminelles ou terroristes, a mis en garde vendredi Amnesty International.
Le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi a été épinglé à de...
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