Une polémique a opposé samedi le cheikh sunnite Hassan Merheb et le porte-parole du parti des Forces libanaises Charles Jabbour, soutenu par un compte anonyme, au sujet de l'ancien président-élu Bachir Gemayel, assassiné en 1982.
Samedi avait marqué la commémoration de l'assassinat de Bachir Gemayel, tué dans un attentat à la bombe qui a également coûté la vie à 32 autres personnes à Achrafieh, à Beyrouth. Habib Chartouni, affilié au Parti syrien national social, a été condamné à mort par contumace en 2017 pour avoir organisé et exécuté l'assassinat. Le même jour, Hassan Merheb a publié le texte suivant sur le réseau X : « Aujourd'hui était, et restera, un jour grand et unique, et une leçon pour tous ceux qui s'en soucient. »
Réagissant à ces propos, Charles Jabbour a écrit sur son compte: « Le cheikh Merheb pense que sa prise de position nous provoque, mais bien au contraire, il prouve à tous les Libanais qu'il est impossible de vivre avec une équipe politique dont les religieux glorifient l'assassinat et le meurtre. Le désaccord ne porte plus seulement sur le Liban que nous voulons, mais sur un projet qui, à partir de son clergé et jusqu'au Hezbollah, prône le meurtre ».
Jean Riachi, PDG de I&C Bank, a également commenté le tweet initial de Hassan Merheb en écrivant : « Cet homme immonde reçoit un salaire provenant de nos impôts et incite toujours à la sédition. »
De plus, un compte anonyme, « Levantine Orthodox », a répondu au message de Charles Jabbour en soulignant que le cheikh Merheb devrait avoir « le même destin que Rachid Karamé », un ancien premier ministre qui a été assassiné en 1987. Plus tard, le cheikh Merheb a soutenu que le message sur X du compte anonyme confirmait indirectement que les FL étaient « à l'origine de l'assassinat de Karamé ». « Je remets [le tweet] entre les mains des autorités sécuritaires et judiciaires et je tiens personnellement ce parti et son président pour responsables de tout préjudice que je pourrais subir », a-t-il écrit.
Le cheikh Hassan Merheb est considéré comme une personnalité sunnite controversée au Liban. Autrefois fervent défenseur de la ligne politique de Saad Hariri, il a récemment opéré un virage à 180 degrés, se rapprochant du camp du Hezbollah.
Et si on parlait de l’assassinat du mufti Khaled. Ce sont bien les amis de cet individu qui sont accusés de cet assassinat
19 h 47, le 18 septembre 2024